Aboisso, village de Yapokro, le cri des femmes pour accéder à l’eau potable (reportage)

     Aboisso . Les habitants du village de Yapokro, dans cette ville du sud-est ivoirien n’ont pas accès à l’eau potable. Ce sont les femmes qui en pâtissent le plus. Elles qui puisent l’eau du marigot et du puits pour le ménage, crient leur ras le bol. 

Aboisso
Lessive et bain des enfants dans le marigot dont l’eau est utilisée pour le ménage (LMC)

   C’est une Atsé Api Rose, fille du village de Yapokro visiblement en colère qui explose ce jeudi d’août 2020 :  » Les enfants se lavent dans l’eau et on utilise pour boire » 

      En effet,  les femmes puisent l’eau du marigot et du puits pour abreuver la communauté villageoise. On peut aperçevoir les enfants se baigner et des femmes faire la lessive dans cette même eau du marigot qui sert le ménage.

 

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Aboisso
Quand ce n’est pas le marigot, c’est l’eau de puits qui est utilisée (LMC)

     

   Exacerbées par les difficultés d’accès à l’eau potable, les femmes lancent un appel à l’aide. Elles veulent un château d’eau.

       Et  c’est ce qu’affirme Boyo Josiane, une jeune femme leader dans la communauté. Cette présidente du Réseau des Femmes Braves (Refeb) egraine les réalités.

       « Nous buvons l’eau du marigot qui est impropre ou l’eau des puits qui sont pratiquement fermés par l’eau de ruissellement », se desole-telle.

Aboisso
L’eau de ruissellement se déverse dans le puits selon la présidente du Réseau des femmes braves (Refeb)

     Puis ajoute : « Il y a aussi la société PalmCI qui nous envoie de l’eau dans des citernes mais ce n’est pas propre. Ça démange le corps il y a assez d’impuretés dans cette eau. Nous avons des difficultés pour avoir accès à l’eau ce qui fait que la vie au village est difficile », constate-t-elle amère. Selon elle, ses démarches auprès des autorités locales n’ont pas encore eu du succès. 

    « Ce que nous voulons, c’est que la PalmCI nous aide à avoir un château d’eau. Même si l’État par ma voix peut nous entendre et envoyer un château d’eau au village de Yapokro, on sera content de recevoir cela », plaide la présidente du Réseau des femmes braves.

Une vue globale du marigot qui dessert le. Village (LMC)

    Vivement que ce cri de cœur soit entendu. Un château d’eau mettra fin à la penibilité des femmes au front pour servir le ménage d’eau. 

Nesmon De Laure 

De retour d’Aboisso

Lemediacitoyen.com 

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