Affaire Yao Hubert, No Vox demande sa libération et l’abandon du projet de mine

Yvonne
Yvonne Toba, coordinatrice de No vox Côte d'Ivoire et Guillame Gbato du Syndicat des professionnels de la presse demandent la libération du mis en cause (DR)

     Yvonne Toba, coordinatrice du mouvement citoyen No Vox en Côte d’Ivoire a animé une conférence de presse ce vendredi 15 novembre 2019 au siège de la structure à Abidjan.  No Vox demande « la libération immédiate de Yao Konan Hubert » et «  l’abandon complet du projet de mine dans le village de N’dakouassikro ».

         « No Vox appelle à la libération immédiate de Yao Konan Hubert. No Vox demande l’abandon complet du projet de mine dans le village de N’dakouassikro », a affirmé Yvonne Toba coordinatrice du mouvement citoyen. Elle a fait cette sortie ce vendredi au cours d’une conférence de presse à Abidjan-Yopougon. Elle dénonce « un procès bâillon » de Yao Konan Hubert, étudiant et journaliste freelance.

  « Le 4 août 2019, Yao Konan Hubert est violemment arrêté par la gendarmerie. À la suite de cette arrestation, il est conduit à l’hôpital où le médecin constate des blessures entraînant 25 jours d’arrêt temporaire de travail (ITT) », explique Yvonne Toba.

      Elle ajoute que  le 8 août 2019, Yao Konan Hubert est entendu par un juge d’instruction, sans la présence d’un avocat. «  On lui annonce les charges pour lesquelles il est mis en examen (séquestration de gendarme en fonction, incitation de troubles à l’ordre public et coups et blessures sur gendarmes). Il est ensuite transféré à la prison civile de Bouaké, où il est toujours détenu ».

     Le 12 novembre 2019,  Yao Konan Hubert est entendu par le procureur. Le juge d’instruction ayant terminé l’information a transmis le dossier pour qu »il soit jugé.

                   De quoi s’agit-il ?

     « Lors d’un voyage dans son village natal de N’da-kouassikro, dans la sous-préfecture de Djékanou, il a appris l’existence du projet de mine d’orpaillage et a découvert que la communauté n’avait pas été informée de son droit à la consultation pour la planification et la construction de la mine. Konan Yao Hubert a commencé à travailler avec la communauté pour les sensibiliser sur leurs droits, pour leur apprendre à défendre leurs droits pacifiquement en menant des actions de plaidoyer, notamment en écrivant et en envoyant des pétitions aux autorités », indique frontline defender qui se saisit également de son cas.  

    Un membre du Conseil national des droits de l’homme, a affirmé le 2 novembre, alors qu’il intervenait à la célébration de la journée de lutte contre l’impunité que le Conseil suit l’affaire. « Nous avons dépêché une personne qui suit l’affaire. La mutuelle du village a saisi le Conseil pour demander une aide en vue de la libération de leur fils. Nous n’intervenons pas dans les procédures, toutefois nous avons rencontré les différentes parties ».  Le Syndicat des professionnels de la presse conduit par Guillaume Gbato  a co-animé la conférence de presse.

           Reporter sans frontière (RSF) et le Comité de protection des journalistes (CPJ) et No Vox International  soutiennent la campagne de  libération de Yao Konan Hubert.

                      Une lutte pour la prise en compte des communautés rurales

       Au-delà de l’étudiant journaliste freelance, c’est surtout l’action d’alerte des communautés qui intéresse Novox . Pour ce mouvement citoyen, il ne faut pas brader la terre des paysans au profit des entreprises sans leur consentement. Ce qui se passe à N’dakouassikro , c’est surtout l’opposition d’une partie de la communauté à l’exploitation minière.

Nesmon De Laure

Lemediacitoyen.com

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