Agro-écologie paysanne, des activistes  annoncent une caravane interpellative 

    Agro-écologie paysanne. La Plateforme Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau  (CGLTE-OA) a lancé la 3ème édition de sa caravane. Elle se déroule autour du thème : « Droits à la terre, à l’eau et à l’agro-écologie paysanne: une lutte commune ». Objectif: demander une gouvernance foncière plus inclusive. 

      L’édition 2020 reportée à 2021 à cause de la pandémie à coronavirus vise à convaincre les décideurs d’inclure dans les politiques et textes législatifs, l’agro-écologie. Les activistes veulent aussi une gouvernance foncière plus  inclusive.

     À cet effet, le porte-parole de Nanan Akou Moro II, Roi des Andohs, membre de l’équipe scientifique de l’Ong Convergence globale des luttes pour la terre et l’eau  (CGLTE-OA) était face à la presse le 12 novembre 2021, à Abidjan-Cocody. Ce, pour annoncer le lancement  officiel de la 3 ème édition de la caravane ouest-africaine sur les droits des peuples pour les questions environnementales dont le thème est: « Droits à la terre, à l’eau et à l’agro-écologie paysanne: une lutte commune ». 

      « Elle va mettre le focus sur les dynamiques locales avec une approche holistique dans les terroirs et en lien avec les chefs coutumiers déjà mobilisés lors du Forum africain en décembre 2019 au Mali.         

     A partir de la semaine suivante la tenue de la conférence de presse, l’équipe de la Côte d’Ivoire ira rejoindre les autres au Mali. La caravane prendra fin le 11 décembre 2021. Elle partira de la Gambie, traversera le Sénégal, Guinée Bissau, la République de Guinée conackry, pour prendre fin en Sierra Leone. Le Niger, le Nigeria, le Bénin, le Togo et le Ghana se retrouveront au Burkina Faso pour converger au Mali en vue de rejoindre la caravane en Gambie en passant par Kaolack au Sénégal. La Mauritanie rejoindra le convoi à Kaolack au Sénégal et le Libéria et la Côte d’Ivoire rejoindront les autres au Mali », a précisé Nanan Akou Moro.

       Plusieurs séries d’activités portant sur la sensibilisation, la formation et la réflexion sur les enjeux liés à l’environnement, au foncier, à l’eau, à l’agro-écologie et aux semences paysannes, au pastoralisme, à la pêche, aux APE et la migration seront organisées à chaque escale dans les pays itinéraires et/ou pays de départ.

      « Comme thème transversal, la criminalisation des défenseurs des droits humains sera dénoncée. Il sera aussi fait un lien entre les travaux des différentes organisations de la CGLTE OA qui travaillent sur les questions  de gouvernance foncière locale. Un accent sera mis sur les effets de la pandémie à corona virus en termes de résilience et d’adaptation des habitudes », promet le Porte-parole. 

  Ce sont 175 réprésentant-e-s repartis entre les pays de lancement (Burkina Faso, Benin, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Liberia, Niger, Nigeria, Mauritanie, Mali), et 125 réprésentants des pays itinéraires (Gambie, Sénégal? Guinée-Bissau, Guinée et Sierra Léone) qui prendront part à cette randonnée. 

      Pour rappel, La CGLTE-OA a vu le jour, en juin 2015, au Mali lors d’une rencontre organisée par la convergence malienne contre les accaparements de terre (CMAT) qui a regroupée 11 pays de l’Afrique de l’Ouest. 

   Au niveau sous régional, les activités phares sont les caravanes, les contre-sommets, le forum des chefs coutumiers… Elle dispose d’une architecture institutionnelle souple, composée d’une coordination régionale, de 15 plateformes nationales représentées par deux points focaux (un homme et une femme en général) dans chaque pays. 

Marina Kouakou

Lemediacitoyen.com

Lire aussi:
Accès à la terre des femmes, Gbely Séverin, activiste : "il faut une cohérence"

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*