ANALYSE / Annexe Fiscale 2019, une fiscalité moins adaptée au secteur informel/ Stephane Ganhi, économiste de développement, spécialiste de l’inclusion financière

Stephane Ganhi, économiste de développement, chroniqueur à lemediacitoyen.com

L’Annexe fiscale 2019 portant le budget de l’ETAT, a la particularité de mettre en évidence une série de mesures afin d’impacter l’environnement social et économique ivoirien. A l’analyse du volet social visant une redistribution des richesses pour une égalité sociale, il existe très peu de mesures incitatives.

Le volet social a cette particularité d’être important, car selon le discours de fin d’année du Président de la République, une place primordiale serait accordée à la politique sociale  en vue de réduire la pauvreté et améliorer le mieux-être des populations vulnérables.

L’impact social de l’annexe fiscale se résume en 2 points très importants :

  • La formation des jeunes
  • Suppression de l’impôt de revenu des créances sur les intérêts de bons et obligations du Trésor.

De la formation des jeunes, ce dispositif a le mérite de promouvoir l’insertion des jeunes diplômés sur le marché du travail en côte d’ivoire en octroyant un crédit d’impôts aux entreprises qui permettraient à ces jeunes de faire des stages pratiques afin d’être confrontés au monde professionnel.

De la suppression de l’impôt de revenu des créances sur les bons et obligations du trésor, cette mesure inciterait les populations à souscrire à ces instruments financiers (bon de trésor et obligations) en vue de mobiliser une épargne importante à mettre à disposition de l’état.

Les pertes engendrées par l’état par la suppression de certains impôts à une augmentation de la cherté de la vie qui se caractérise par une augmentation des prix des denrées de première nécessité.

Cependant ces mesures sociales ne tiennent pas compte d’une frange importante de la population. La Côte d’Ivoire ayant mis en place le dispositif de filets sociaux en octobre 2017, et adopter la stratégie nationale de l’inclusion financière en mai 2018, que dit donc l’annexe fiscale pour ces dispositifs de lutte contre l pauvreté ?

Il faut savoir que notre secteur informel est très volumineux et que notre fiscalité conduit à des pertes énormes pour l’état.

Ne serait pas souhaitable d’adapter notre fiscalité au secteur informel ? Avec l’avènement du mobile Banking, il est possible de faire une traçabilité des politiques sociales que met en place le gouvernement.

Quand bien même la côte d’ivoire connait une croissance à 2 chiffres avec des infrastructures routières, il reste encore le défi social à relever pour une croissance inclusive ?

Stephane Ganhi, économiste de développement,

spécialiste de l’inclusion financière

Lemediacitoyen.com

 

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