Chicha et mélange de boissons, la conséquence du phénomène sur les jeunes (chronique)

    Le phénomène Chicha et mélange de boissons prend de l’ampleur en Côte d’Ivoire. Les adolescents s’y adonnent sans mesurer les risques pour leur santé et sur leurs études.

    Depuis quelques années, l’ivoirien lambda est en quête de valeurs sociales, de statut, de croyance, de position, de son identité sociale même. Et ces propriétés sociales, chaque acteur y va pour son compte en les puisant soit dans la politique, la culture ou encore dans l’oisiveté.

         À cet effet, avec une forte jeunesse, la côte d’ivoire se place en tête de lice des pays dont le taux est le plus élevé de la sous-région, soit 77% selon le ministre ivoirien en charge de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Sidi Tiémoko Touré. Cette jeunesse par ignorance cherche à découvrir certains vices tels que l’alcool, le sexe et la drogue sans mesurer les risques pour leur santé et sur leurs études.

      Cette poussé des jeunes vers ces phénomènes relève de la problématique de la prise en compte plus poussée de cette frange sociale dans la politique de développement du pays. Aussi, la consommation de la chicha étant devenue un effet de mode, les tenanciers de maquis ou de bars en ont fait un nouveau commerce rentable. Car elle participe à l’innovation sociale de ce métier informel. Pour la plupart, le prix de consommation de ce produit est fonction de la situation géographique ou des locaux. Un maquis-bar climatisé aura un prix élevé de la chicha qu’un simple maquis. Mais généralement avec milles (1000) Francs, l’on peut consommer la chicha avec deux charbons accompagné d’une bière selon les tenanciers. La disponibilité aussi de la ressource à savoir les parfums (fraise, chocolat, etc.) du charbon augmente le prix de consommation. Tous ceux-ci sont une façon de répondre au besoin du moment des jeunes. 

        Mais derrière sa consommation, la chicha et le mélange de boisson créent en réalité une nouvelle forme de sociabilité entre les acteurs sociaux. Les jeunes qui viennent consommer ces produits ne viennent pas seuls, ils viennent en compagnie d’amis (femmes et garçon). C’est également une occasion pour eux de parler de tout et de rien, de tirer un selfie en train de fumer et de boire et partager les photos sur les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp, instagram).

   En revanche, les imaginaires sociaux font que certaines personnes sont encore réfractaires à la consommation de ce produit. Certains pensent qu’elle est la source des maladies irréversibles comme le cancer des poumons, de la gorge, des troubles digestifs. D’autres pensent même qu’il est un facteur de contamination de la covid-19 à cause de l’utilisation collective des instruments (pipe, tube, etc.).

     Selon le Dr Diby Alain, Sociologue, « La jeunesse doit faire beaucoup attention en modérant la consommation de la chicha et des mélanges de boissons car l’utilisation de ces produits peut également être un facteur de contamination de la covid-19 dont le remède n’a pas encore été trouvé. Mais en même temps, il faudrait que l’État commence à se pencher sur ce phénomène de consommation pour évaluer la dangerosité du produit avant qu’il ne décime la jeunesse ivoirienne ou du moins ceux qui la consomment . »

Zalika Cherif (Stagiaire )

Lemediacitoyen.com 

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