Cinéma/  FESPACO , le successeur de Félicité connu ce 2 mars 2019

"Félicité", du Franco-Sénégalais Alain Gomis, traite du drame de la République démocratique du Congo à travers le portrait d’une femme (DR)

Connu pour être la plus grande manifestation cinématographique africaine, le Fespaco célèbre son cinquantenaire, cette année. Le thème de l’édition 2019 du FESPACO est « Mémoire et avenir du cinéma africain ». C’est une tentative d’établissement d’un trait d’union entre passé et avenir.

 A Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, s’est ouverte, le Samedi 23 février dernier, la 26e édition du Fespaco, ce festival du cinéma africain qui ne laisse personne indifférent. Pour cette 26e édition les organisateurs attendent près de 100 000 spectateurs. « Cinéastes d’Afrique, nous vous aimons » a laissé entendre, devant quelques milliers de spectateurs, Yacouba Traoré, le président du comité d’organisation du Fespaco. C’est « The Mercy of the Jungle » (La miséricorde de la jungle), un film réalisé par le Rwandais, Joël Karekezi et racontant l’odyssée de deux soldats perdus dans la forêt d’un Congo en guerre qui a inauguré le Fespaco. Le Rwanda étant le pays à l’honneur cette année, il n’y avait donc pas mieux à faire. Lors de la cérémonie d’ouverture, en présence du président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, l’ancienne ministre de la Culture du Burkina Faso (de 1987 à 1991), Alimata Salembéré qui fut la première présidente du comité d’organisation du Festival en 1969 s’est réjouie de ce que ce festival fête son cinquantième anniversaire cette année. « C’est une chose extraordinaire de voir le Fespaco souffler sa cinquantième bougie », a-t-elle déclaré

Durant les huit jours que dureront le festival, c’est 165 films qui seront en compétition dans différentes catégories : courts métrages, documentaires, séries télé, films d’animation, ou encore films d’écoles africaines de cinéma. Pour le l’Etalon d’or qui est le prix suprême, Vingt longs métrages de fiction sont en lice pour tenter d’être couronnés. Parmi les longs métrages en compétition, le film kényan « Rafiki », de Wanuri Kahiu, « Desrances », la nouvelle fiction de la Burkinabè Apolline Traore sur la crise post-électorale ivoirienne de 2010, le western sud-africain, « Five fingers for Marseilles » un film très esthétique du réalisateur Michael Matthews, sont annoncés comme les favoris. Il faut noter que le FESPACO est une vitrine très importante et pour les cinéastes africains, et pour les populations sans distinction aucune. « C’est un rendez-vous très important, un lieu de travail, d’échanges et d’apprentissage », explique la chercheuse Melissa Thackway. Pour cette année, le FESPACO ira à la rencontre du public.

Ainsi, des films déjà lauréats de l’Etalon d’or seront diffusés dans des quartiers populaires lors de séances ambulantes. Les femmes réalisatrices, quant à elle, sont peu représentées. Seulement quatre réalisatrices sont en lice dans ce qui ressemble à une jungle dirigée par les hommes qui sont au nombre de 16 réalisateurs. Si cette grand- messe du cinéma africain s’annonce encore plus belle, il faut toutefois, souligner que c’est sous tension qu’elle a lieu avec la menace des attaques terroristes qui sont fréquentes ces derniers temps au pays des hommes intègres. Mais, les organisateurs se voulant rassurant, affirment avoir mobilisés plus de 2.000 hommes qui effectueront des patrouilles incessantes pour assurer la sécurité du Fespaco et de ses participants. Rendez-vous est donc pris le 2 mars pour savoir qui succèdera  à « Félicité », du franco-sénégalais Alain Gomis, qui fut primé en 2017.

Elvis Ouffoué,

Lemediacitoyen.com

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