Les choses s’accélèrent en Côte d’Ivoire dans le contexte du 26 janvier 2019, date prévue pour le congrès du RHDP, parti unifié. Soro Guillaume, le président de l’Assemblée nationale qui assume ses distances d’avec Alassane Ouattara à travers le « je suis RDR mais je ne suis pas RHDP », peut être évincé de son fauteuil.
L’exécutif, le législatif et le judicaire sont à couteaux tirés en Côte d’Ivoire. L’assemblée nationale, s’appuyant sur l’immunité parlementaire, demande l’arrêt des poursuites contre Jacques Ehouo, député du plateau. Elle entend analyser, via un tweet de Guillaume Soro, l’annonce de poursuite contre Alain Lobognon, accusé par le procureur de diffuser « des fausses nouvelles ». Dimanche, Soro Guillaume a rendu une visite de soutien à Jacques Ehouo et à Alain Lobognon.
Conséquences : Il n’est pas exclu que tout soit mis en œuvre pour destituer le président de l’assemblée nationale de Côte d’Ivoire. L’information circule dans des milieux généralement bien informés. Samedi, 164 députés se sont retrouvés à Grand Bassam pour créer le groupe parlementaire RHDP. Le parlement ivoirien compte 253 membres. A l’analyse, avec 164 députés, le nombre est suffisant pour pousser Soro Guillaume à la porte. En tout cas, s’il n’adhère pas au RHDP le 26 janvier.
Dans des communiqués séparés, le ministère de la Justice et des droits de l’Homme et le ministre de l’Intérieur mettent en garde l’opinion sur l’intrusion de la politique et des communautés dans un débat de justice.
Sur les réseaux sociaux, ces mises en garde des membres du gouvernement sont commentées comme des entraves à la liberté d’expression.
Avant 2020, la bataille d’opinion entre les ex compagnons du RHDP fait rage. Quand les uns se rangent derrière leur communauté ethnique pour organiser la résistance, les autres utilisent le pouvoir d’Etat pour faire peur.
Nesmon De Laure
Lemediacitoyen.com
Soyez le premier à commenter