Daoukro, Mbatto, Bongouanou… comment les fake news ont mis la braise, révélations d’une étude du NDI

     Daoukro, Mbatto, Bongouanou et DivoLa désinformation épinglée comme facteur essentiel des conflits communautaires dans ces localités. C’est ce qu’indique une étude menée par le National Democratic Institute en Côte d’Ivoire. Cela dans le cadre de son Programme de lutte contre la désinformation dans les processus politiques. 

   La majorité des violences lors des élections en Côte d’Ivoire, sont dû aux discours de haine à travers la désinformation. C’est dans ce sens que le National Démocratic Institute (NDI ) , a présenté l’étude sur la désinformation et les conflits en milieu communautaire, le mardi 19 octobre 2021 à  Abidjan Cocody.

     Cette étude a été menée dans les localités ayant connu des troubles et conflits lors de la crise poste électorale de 2020. Ce sont  DIVO, DAOUKRO, M’BATTO ET BONGOUANOU.

     En effet il était question d’identifier, comprendre et analyser les pratiques culturelles locales qui servent à la désinformation pour faciliter la réponse communautaire.

    Les périodes d’étude sont les suivantes : du 12 au 17 juillet 2021 BONGOUANOU et M’BATTO, du 18 au 23 juillet à DAOUKRO et du 02 au 07 août à DIVO.

    Par ailleurs c’est avec une méthodologie en 3 phases qu’elle a été menée. Il s’agit de la collecte de l’information, le traitement de l’information et l’analyse de l’information. Elle a été suivie d’une démarche spécifique d’analyse genre.

     Au total 148 personnes ont été interrogées dont 69 femmes et 66 hommes.  On note 59 entretiens réalisés, 9 focus groups et  plus de 45 heures d’interviews enregistrées. C’est au bout de 15 jours de mission et 3 rapports d’étapes plus 1 rapport général, que le  NDI a conclu que « les réseaux sociaux et les canaux informels de circulation de l’information les grins et marchés sont le lien entre la désinformation et les conflits dans les localités de DIVO DAOUKRO M’BATTO et Bongouanou » . Pour terminer le NDI egraine une série de recommandations  en vue d’accroître la résilience face à la rumeur, la désinformation et aux discours de haine. Il s’agit entre autres, d’accroître les programmes d’éducation aux médias et à l’information. Mener des Campagnes de sensibilisation avec les radios de proximité via des animations. Initier des Groupes de discussion pour rapprocher les communautés. Et surtout mener un Plaidoyer pour l’emploi des jeunes et la régulation effective des réseaux sociaux. 

    Cette étude inédite est un intéressant outil utile à tous ceux qui œuvrent pour la cohésion sociale en milieu communautaire. 

Aïcha Ouedraogo 

Lemediacitoyen.com 

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