Élue aux Conseil des droits de l’homme de l’ONU, Abidjan invitée tout de même à se corriger

   Élue au Conseil des droits de l’homme de l’ONU, la Côte d’Ivoire continue d’essuyer des critiques. Cette fois, c’est l’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) qui sonne l’alarme. L’observatoire a réagi à cette élection dans un communiqué dont nous avons reçu copie. 

   

       COMMUNIQUÉ

       ÉLECTION DE LA CÔTE D’IVOIRE AU SEIN DU CONSEIL DES DROITS DE L’HOMME DE L’ONU : L’OIDH félicite la Côte d’Ivoire, mais estime qu’il y a de nombreux points à corriger sur la pratique des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire.
Abidjan, le 14 octobre 2020.

     Le 14 octobre 2020, la Côte d’Ivoire a obtenu à nouveau la confiance de la
communauté des États membres de l’ONU par un vote de 182 États contre 6 pour siéger au sein du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU.
       L’OIDH félicite les autorités ivoiriennes pour cette distinction qui honore encore une fois le pays tout entier.
        Cependant, l’OIDH estime que la qualité de membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU emporte de donner l’exemple dans le respect des droits reconnus aux citoyens.
        A ce stade, l’OIDH souhaite attirer à nouveau l’attention des autorités ivoiriennes sur la persistance des arrestations et emprisonnements d’opposants et activistes des Droits de
l’Homme anti nouveau mandat de l’actuel Président, sur les restrictions récurrentes et l’exercice sélectif des libertés de manifestations et d’expression dans cette période électorale.
      A cela s’ajoutent le processus électoral de 2020 dont le caractère inclusif est encore discuté et le retrait de la déclaration de compétence permettant aux individus et ONG de saisir directement la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples.
        L’OIDH interpelle les autorités ivoiriennes et les invite à corriger ces situations de non droit et à privilégier le dialogue dans le règlement des différends politiques afin d’éviter à la Côte d’Ivoire d’autres escalades de violences.
         Pour l’OIDH, la persistance de ces manquements aux Droits de l’Homme met à mal l’état de droit et la démocratie que les Ivoiriens appellent de tous leurs vœux depuis plusieurs années, ainsi que la confiance et l’unité nationale déjà fortement éprouvées entre Ivoiriens.
        En tout état de cause, l’OIDH rappelle aux autorités ivoiriennes que la qualité de
membre du Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU s’accommode mal avec le respect partiel des standards en matière de droits de l’homme.

Le Secrétariat Général

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