Journée de l’enfance, Moustapha Ouattara prône la fin des grossesses non reconnues

Journée de l'enfance
Journée de l'enfance 2019,Moustapha Ouattara plaide pour que les parents assument leurs responsabilités.

Moustapha Ouattara brise le silence à l’occasion de ce 20 novembre, journée  de l’enfance.  Victime du fléau, son message poignant à l’endroit des pères qui nient la paternité des grossesses.

 « Je suis Moustapha Ouattara, je suis manager d’artiste. Je voudrais adresser un message aux pères biologiques des familles. Les enfants qui naissent sans connaître leur véritable père,  je suis l’un d’eux et je n’ai pas une vie tranquille. Je souhaite que ce fléau prenne fin », se confie-t-il ce samedi 17 novembre.

« Il est difficile de vivre sans connaître son père biologique »

Dans un message publié sur sa page Facebook la veille, il alerte sur la situation des grossesses non reconnues par les pères biologiques. Et souhaite faire connaitre son histoire personnelle. Il a lui-même pris contact avec la journaliste de Lemediacitoyen.com pour en parler. En effet, c’est à l’âge de 18 ans que Moustapha apprend sa situation.  Aujourd’hui, il a dix ans de plus.

« J’ai toujours cru que mon père adoptif était mon père. Mais depuis que ma mère m’a dit la vérité de peur que je l’apprenne par quelqu’un d’autre, je souffre. Souvent je pleure. Je vois aussi ma mère pleurer. Je ne veux plus que des enfants subissent cela. (…)  A l’occasion de la journée mondiale de l’enfance le 20 novembre, je voudrais lancer un message à tout le monde et particulièrement à la première dame Dominique Ouattara. Qu’à travers son ONG, elle se penche sur cette question ».

Moustapha Ouattara insiste. « Il est difficile de vivre sans connaître son père biologique, néanmoins Il ne faudrait pas rejeter son père adoptif. Même si on n’a jamais connu son père, il faut se battre et ne pas s’apitoyer sur son sort. Je sais que je ne suis pas le seul à vivre cette situation en Côte d’Ivoire. Ce fléau touche beaucoup de personnes mais j’aimerais donner de la voix afin qu’il cesse ».

     Un message particulier pour les pères

« Je m’adresse aux pères qui abandonnent les femmes avec la grossesse ou avec l’enfant.  Ce n’est pas bien. ( …) Je demande aux pères d’assumer leur responsabilité, de ne pas abandonner les mères avec la grossesse ou avec l’enfant. Que des décisions soient prises au plan gouvernemental afin que ce fléau cesse au plan national et au-delà. J’adresse ce message pour préserver les droits de l’enfant, défendre leur cause. Je veux aussi défendre  la cause des mères qui sont abandonnées. Et surtout celle des enfants qui naissent sans connaître l’identité de leur véritable géniteur ». 

Même s’il n’est plus un enfant, Moustapha vit les blessures de l’enfance. Par ailleurs, il affirme s’adresser également aux mères qui abandonnent leurs bébés.  Aussi, que son message soit entendu ce 20 novembre. Ce jour est dédié à l’examen de conscience pour dresser le bilan du respect des droits de l’enfant. Mais aussi envisager les perspectives.

Nesmon De Laure

Lemediacitoyen.com

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