Panafricanisme, naissance d’un nouveau mouvement fédéraliste, un  désaveu pour   l’Union africaine 

La  conférence historique des peuples africains  tenue, du 8 au 13 décembre 1958 à l’appel du président Osagyefo Kwamé NKRUMAH a été commémorée du 8 au 13 décembre 2018 à Accra au Ghana. Les participants ont posé les balises d’un nouveau mouvement fédéraliste africain.

1958-2018.  Cela fait 60 ans que le président ghanéen Osagyefo Kwamé NKRUMAH appelait à l’unité des peuples d’Afrique. Ce, à travers la   conférence historique des peuples africains  tenue, du 8 au 13 décembre 1958.  A l’occasion de cet anniversaire,  le  Mouvement  fédéraliste panafricain a tenu son pré-congrès à l’Université du Ghana à Legon.

«  Le choix du Ghana pour abriter cette commémoration du 60ème anniversaire de la conférence de tous les peuples africains et le pré-premier congrès fédéraliste pan africain est justifié par le rôle important joué par ce pays dans l’histoire du Mouvement Pan Africain », note la déclaration qui a sanctionné la rencontre, dont lemediacitoyen a reçu copie.

Présent à la rencontre, Nana Addo Dankwa AKUFO-ADDO, l’actuel président ghanéen exprime son soutien : « ma génération peut réaliser les rêves de nos pères fondateurs et mères fondatrices : l’unification totale du continent et des peuples Africains, y compris ceux de la Diaspora et des Afro Descendants ».

Pour les participants, «  Cette déclaration du Président de la République du Ghana est en complète harmonie avec l’esprit et la vision du Mouvement Fédéraliste Panafricain ».

Selon le  communiqué, les travaux ont planché,  entre autres, sur  l’appel à l’unification politique de l’Afrique,  le manifeste du Mouvement Fédéraliste Panafricain, et  les termes de référence pour le Premier Congrès Fédéraliste Pan Africain,

 La charte du premier congrès fédéraliste pan africain de même que  le concept du Premier Congrès Fédéraliste Pan Africain ont été à l’ordre du jour.  

D’autres questions, comme la levée de fonds pour soutenir le mouvement ou encore sa  stratégie de communication ont été débattues.

Les  délégués issus  de diverses régions du continent, ont proclamé officiellement le mouvement. Ils répondent ainsi  à l’appel  du Comité d’Initiative Internationale Provisoire (CIIP) lancé à Dakar en 2015. Le Mali est choisi  pour  en abriter le siège.

La naissance d’un tel mouvement, s’accrochant à la conférence de Kwame  Nkrumah est un désaveu pour l’Union africaine (UA).

Née sous les cendres de l’Organisation pour l’Unité Africaines, l’UA   peine à affirmer un leadership fort sur les questions africaines. Non  seulement à l’intérieur du continent mais aussi à l’extérieur.

Les peuples africains, à travers cette plateforme,  envoient ainsi  le message d’un besoin pressant d’unité politique à leurs dirigeants. Pourvu que les initiateurs du mouvement ne tombent pas dans le même imbroglio que l’UA.

Nesmon De Laure

Lemediacitoyen.com
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