Répressions des manif, le GPATE dénonce un traitement « inéquitable » et invite au dialogue inclusif

  Répressions dans les manifestations anti mandat supplémentaire. C’est le constat du GROUPE DE PLAIDOYER ET D’ACTIONS POUR UNE TRANSPARENCE ELECTORALE (GPATE). Dans un communiqué que nous avons reçu copie, il se prononce. 

         COMMUNIQUE DU GPATE

     Violences lors des manifestations contre le troisième mandat de MonsieurAlassane Ouattara: ‘’Le GPATE appelle instamment le Gouvernement à ouvrir un dialogue politiqueinclusif pour des élections apaisées’’ Abidjan, le 13 août 2020

       Dans son adresse à la Nation du 6 août 2020, le Présidentde la République M. Alassane Ouattara, a affirmé sa volonté de briguer un 3èmemandat à l’occasion des élections présidentielles d’octobre 2020.Protestant contre cette candidature, les partis politiques de l’opposition et desorganisations de la société civile ont appelé à des manifestations à travers le pays.

      Lesquelles manifestations ont fait l’objet d’interdiction et de répression par les forces del’ordre dans certaines localités. Le bilan de ces manifestations à la date du 13 août 2020, est de 3 morts au moins dontdeux à Daoukro et un à Bonoua, plusieurs blessés graves et de nombreux dégâtsmatériels.

      Le GPATE condamne les violences et autres intimidations, s’incline devant lamémoire des personnes décédées et souhaite un prompt rétablissement auxblessés. Le GPATE relève que quelques jours plutôt et à travers le pays, d’autres manifestationssur la voie publique avaient appelé à la candidature du Président de la République sansfaire l’objet d’interdiction.

     Ce traitement inéquitable des citoyens dans l’exercice de leurliberté en fonction de leur appartenance politique est dangereux et peut ouvrir audésordre. Le GPATE fait observer que la Constitution de 2016 continuant celle de 2000, est sanséquivoque sur la limitation des mandats présidentiels à 2 et ne permet pas au Chef de l’Etat actuel de se représenter à un troisième mandat. Cette interprétation des articles183 et 55 de la constitution avait unanimement été admise tant par l’exposé des motifs présenté par le Ministre de la justice au parlement lors de l’adoption de la loifondamentale et aussi par les prises de positions publiques des membres du comitéd’experts commis par le chef de l’Etat pour la rédaction de la constitution.

     La remise encause de ce principe par le Chef de l’Etat est une menace pour la paix, la stabilité et ladémocratie en Côte d’Ivoire. En ce qui concerne les manifestations, le GPATE rappelle que la constitution en sonarticle 20 dispose que=: «=Les libertés d’association, de réunion et de manifestationpacifiques sont garanties par la loi=».

    En conséquence, il invite le Gouvernement ivoirien à prendre toutes les mesures nécessaires au libre exercice des droits constitutionnels des citoyens, en particulier laliberté de manifestation pacifique.

        Le GPATE prie le gouvernement et l’ensemble de la classe politique à tirer les leçons denotre histoire récente, et à créer les conditions d’élections libres, transparentes etapaisées, gage de la préservation de la sécurité et de la paix sociale. Dans cette optique, le GPATE appelle encore instamment le Gouvernement à re-ouvrirle dialogue politique incluant toutes les forces vives de la nation afin que l’ensemble desquestions liées au processus électoral puisse être adressé consensuellement. Le pays peut encore éviter l’escalade.

Pour le GPATE, le Président Abraham Denis YAUROBAT

Lire aussi:
Célébration du 8 mars 2022, le développement durable au menu en Côte d'Ivoire

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*