Violences domestiques, feu sous couvre-feu en Côte d’Ivoire

    Les violences domestiques ne marquent pas de pause. Ce, malgré l’ état d’urgence en cours pour faire face à la Covid-19. Cette situation de confinement expose des femmes et des enfants dans les foyers violents. Il est temps de prévenir que de guérir.

    Une vidéo insoutenable. Des témoignages de voisinage à vous couper le souffle. En attendant la version officielle, la scène reste parlante.

     En effet, elle présente une jeune femme qui tombe d’un balcon. Selon des voisins, cette dernière fuyait un homme violent. Il la battait selon eux . “Elle a d’abord fuit pour aller se cacher dans l’église inachevée. Il est allé la chercher”.

    Depuis la nuit du 17 au 18 avril 2020 , l’affaire se passe à Yopougon. Puis alimente la toile. Et relance le débat des violences faites aux femmes.

    De plus, dans la même nuit, à Vavoua, dans le centre-ouest ivoirien, la Police rapporte un autre fait . Elle a dû apporter assistance à une femme battue pendant le Couvre-feu.

    “Dans la  nuit du 18/04/2020, aux environs de 02 heures 30 minutes, les agents de Police ont reçu l’information selon laquelle dame K. Naminata serait victime d’une violence conjugale”.

    Selon la Police, l’équipe de patrouille s’est déportée sur les lieux où étant, a procédé à l’interpellation du conjoint de la requérante, le nommé T. Soumahila , sans incidents.

Violences domestiques
Le suspect interpellé par la Police à Vavoua

    Et cette équipe était dirigée par le Lieutenant de Police YEO Mamadou. Il est par ailleurs point focal dans la lutte contre les Violences Basées sur le Genre du service.

    Par ailleurs, un père de famille a chassé son fils de la maison à Katiola dans le Nord ivoirien. Le jeune homme de 13 ans a été retrouvé par la Police dans la nuit du 16 avril.

Violences domestiques
L’ enfant de 13 ans chassé par son père ivre en plein couvre-feu à Katiola

    En outre, Il y a moins d’un mois, les habitants de Bondoukou ont signalé des cas de viol suivi de meurtre.

    Ces cas interpellent nos consciences. Interpellent nos familles. Interpellent la gouvernance du genre.  Et si on en finissait avec les peines de justice complaisantes comme ce petit ami condamné avec sursis ? Ou encore les règlements à l’amiable dans la pratique ?

    Aujourd’hui il n’y a pas que le coronavirus qui sévit. Le patriarcavirus fait bien des dégâts.

    Aussi, Il est temps de prendre une mesure spéciale pour protéger les femmes et les enfants dans cette période.

Nesmon De Laure

Lemediacitoyen.com

Lire aussi:
Amnesty International initie 31 jeunes filles-mères aux droits humains dans la commune d’Abobo

Soyez le premier à commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*