
Trois mois après l’entrée en 2025, renaissent les vieux démons. Depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011, marquée par des affrontements violents suite à des élections contestées, le pays a engagé un processus de réconciliation et de reconstruction parfois controversé. Aussi, la situation politique actuelle révèle des tensions persistantes et des enjeux de gouvernance qui méritent une attention particulière.
Trois mois après l’entrée en 2025, les observateurs retiennent leur souffle. En effet, A 7 mois de la présidentielle 2025, la stabilité politique en Côte d’Ivoire dépend de la gestion des tensions pré-électorales en gestation. Et aussi de la capacité à répondre aux aspirations d’une jeunesse ivoirienne qui réclame plus de justice sociale et de transparence. De plus, la question du transfert du pouvoir reste une interrogation centrale. Alassane Ouattara avait indiqué qu’il ne se représenterait pas en 2025. Cependant il a affirmé en fin d’année 2024 être en pleine forme. Et ne marque pas d’opposition formelle à l’appel des cadres de son parti pour une reconquête du pouvoir d’Etat. Les observateurs ne notent pas de signe d’ une transition prévue pour l’heure.
De leur côté, les partisans de Laurent Gbagbo, président du PPACI réclament sa réinscription sur la liste électorale. Selon la Commission Electorale Indépendante (CEI), l’ancien président ivoirien est non inscrit suite à une condamnation prononcée par la justice ivoirienne. Cette condamnation est jugée injuste et injustifiée par ses militants. Ces derniers affirment être en attente d’un mot d’ordre de leur parti politique.
Une opposition en rang dispersé
En ce qui concerne Tidiane Thiam, président du PDCI, il a obtenu à la mi-mars 2025, le décret français de sa renonciation à la nationalité française. La double nationalité apparaissait comme un bémol à sa quête du pouvoir présidentiel. Toutefois, des analystes proche de la majorité en exercice, le RHDP présentent l’article 48 comme une épée de Damoclès à la candidature présidentielle de Tidiane Thiam. N’empêche ce dernier vient de mettre en place une coalition politique regroupant des partis. Au nombre desquels, ceux dirigés par Simone Ehivet Gbagbo et Charles Blé Goudé. Si les anciens compagnons politiques de Laurent Gbagbo y sont membres, l’absence de celui-ci est criante. De même que celle de Guillaume Soro dont le mouvement politique est dissout par Abidjan.
En résumé, la Côte d’Ivoire est un pays où la stabilité politique est encore en construction. Les défis de la réconciliation nationale, de la gouvernance démocratique, de la gestion des rivalités politiques et de la réduction des inégalités sociales demeurent primordiaux. L’avenir politique du pays dépendra de la capacité des acteurs politiques à dépasser leurs divisions. Et ce, pour construire un projet national inclusif et porteur d’espoir pour tous les Ivoiriens.
Pour cela, Alassane Ouattara, détenteur du pouvoir de décision, devrait ouvrir un dialogue politique inclusif afin de rassurer l’opinion. Et dissiper les craintes d’une crise pré-électorale.
La Citoyenne
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