Accord de Partenariat Économique Intérimaire (APEI). La Convention de la société civile ivoirienne a organisé un forum réunissant des leaders communautaires à l’effet de recueillir leurs avis et recommandations sur les enjeux et les opportunités .
« Le projet de suivi de la mise en œuvre de l’accord de partenariat Intérimaire (APE), se veut participatif et pleinement ouvert à tous ». S’est exprimé Mme TANOH Alida, chef de projet de l’APEI, en marge du forum qui s’est tenu le 25 Février 2022 à Abidjan. Il s’agit d’un forum de sensibilisation auquel ont pris part les leaders communautaires. Ce sont : des guides religieux, des chefs traditionnels, des leaders de jeunes et de femmes, des organisations du secteur privé etc…
L’accord de Partenariat Economique Intérimaire (APEI) est un accord en attente d’être entériné par l’APE régional signé en décembre 2014 pour garantir le libre-échange. MIRANDA Maurau, chef de la section commerce de l’UE a souligné l’importance primordiale de la société civile dans la mise en œuvre de l’APEI tout en l’invitant à s’en approprier. En effet, déclare-t-il parlant de APEI et l’APE régional « Ces accords, sont des accords de partenariat économique dont les objectifs véritables sont la réduction de la pauvreté, et l’augmentation de la prospérité dans les pays partenaires ».
Par ailleurs pour M. Djakoré, représentant le ministère du Commerce, cet accord permet l’exportation de tout ce qui est consommable sans frais de douane et sans contingent. Il présente donc des défis et des opportunités. Ainsi, les défis ou risques de l’APEI révélés sont essentiellement la capacité à concurrencer le marché Européen en termes de productions et de respect de la qualité. Ainsi que les normes et règles phytosanitaires. Aussi, les avantages inféodés à cet accord, sont la compétitivité des intrants produits localement et importés de l’Europe, l’accroissement de la production et la diversification des biens exportés.
En outre, l’appui au renforcement des compétences de la Société civile est un plan d’action initié avec l’appui de GRET (ONG française, spécialisée dans les politiques commerciales et agricoles) et 12 organisations de la société civile. L’objectif de ce projet consiste à comprendre les tenants et les aboutissants de l’accord, analyser l’impact de sa mise en œuvre, sensibiliser et informer le plus grand nombre d’acteurs pour une meilleure compréhension. En clair, selon Abdouramane Cissé, chargé de la communication de la CSCI, il consiste en la réalisation d’études sur les risques et les opportunités de l’APEI.
Par ailleurs, les quatres (4) zones d’exécution du projet sont le district d’Abidjan, la région du Sud Comoé (Aboisso), la région de la Bagoué (Boundiali ) et la région du Cavally (Guiglo). De plus, des actions de plaidoyer seront menées en direction des pouvoirs publics afin de favoriser les différents secteurs d’activités et permettre leur développement.
Invités à se prononcer, les participants ont exprimé leurs inquiétudes quant à l’exportation de certains produits comme l’attiéké et les denrées périssables comme la tomate. Certains estiment que le concept gagnant-gagnant est d’une vue de l’esprit vu que les produits Européens manufacturés ont une plus-value que les produits bruts exportés par la Cote d’Ivoire.
Au nombre des recommandations, le souhait d’une traduction de l’accord en langues locales pour informer plus largement les communautés, rendre l’économie Ivoirienne plus compétitive par des aides au développement.
Enfin, La cheffe projet de APEI , Tanoh Alida a invité les PME à se formaliser pour un accès à l’accompagnement et pour plus de compétitivité sur le marché Européen.
Victoire Kouamé
Lemediacitoyen.com
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