Accord de Partenariat Économique Côte d’Ivoire-UE ,  les PME  invitées à se formaliser pour plus de compétitivité

   Accord de Partenariat Économique Intérimaire Côte d’Ivoire-UE. Une étude de la Convention de la société civile ivoirienne attire l’attention sur les atouts et les risques. 

     << Près de 80% des PME ivoiriennes ( Petites et Moyennes Entreprises)  sont dans l’informel >>. L’information a été révélée le 19 novembre 2021 , à Abidjan. C’était au cours d’une cérémonie de présentation des  résultats d’une étude sur les risques et opportunités de l’Accord de Partenariat Économique intérimaire (APEI) réalisée par la Convention de la Société Civile de Côte d’Ivoire et 12 autres organisations sœurs.

     Dans leur rôle de contrôleur de l’action publique et de toute la politique mise en œuvre à l’endroit des populations, ces organisations  ont jugé utile d’y mener une étude afin de comprendre et mieux cerner les risques et opportunités que présentent cet accord d’échanges économiques entre la Côte d’Ivoire et l’Union Européenne.

    Cette étude, selon Tanoh Alida, Cheffe de projet, a permis << de comprendre dans quelles mesures la Côte d’Ivoire peut tirer profit véritablement de l’Accord de Partenariat Économique signé entre elle et les pays de l’union européenne >>. Cet accord lève les tarifs douaniers sur un certain nombre de produits. Cela veut dire que le marché ivoirien s’ouvre mais progressivement parce qu’il y a << le démantèlement qui s’étend jusqu’en 2029>> , a-t-elle dit.

    L’étude a permis également de noter le besoin pour le secteur privé ivoirien d’être informé sur les différentes étapes de démantèlement ainsi que des produits qui sont concernés pour pouvoir mieux se préparer à la concurrence qui pourrait se présenter à elle. La cheffe de projet précise que << cette phase  risque d’être plus décisive parce qu’elle concerne certains produits semi finis qu’on peut trouver sur le marché ivoirien.  Donc les PME ont intérêt à  se formaliser et professionnaliser afin d’être plus compétitives>> , recommande t’elle fortement.

    Le bon point de cet accord est l’ouverture du marché européen à l’industrie et au commerce de la Côte d’Ivoire. Les importations et exportations des produits concernés sans douaniers en est l’épine dorsale. Comme toute activité commerciale il y’a des risques encourus. Mme Tanoh reconnaît qu’il existe << la menace de la  concurrence des produits européens qui entrent sur notre territoire qui sont souvent de meilleures qualités que les nôtres et en grand nombre >>. Pour éviter d’être ‘’ absorbé ‘’ par ces produits concurrents, elle appelle de vive voix Les Ivoiriens à consommer local.

    Le représentant de l’Union Européenne  , Stéphane Brossard a quant à lui  signifié << la volonté de son institution à continuer ses efforts  et appui auprès de l’Etat de Côte d’Ivoire dans le sens des réformes et de la transition fiscale, dans le sens des convergences règlementaires , de l’amélioration du système des douanes afin que les produits transitent plus facilement et rapidement>>.

       Pour rappel, dans le cadre de ces échanges et partenariats économiques, la Côte d’Ivoire a signé un accord avec l’Union Européenne dénommée Accord de Partenariat Économique APE-UE. Le contenu de cet accord dans sa forme simplifiée favorise le libre échange des marchandises entre le pays et l’UE, ouvre le marché Européen à la côte d’Ivoire et une réglementation en matière de droits douaniers et autres bénéfique aux deux partenaires.

     L’étude a duré 11 mois de février 2020 à décembre 2020. Elle a été réalisée à Abidjan et trois localités à l’intérieur du pays à savoir :  Boundiali, Guiglo et Aboisso. Des recommandations et plaidoyers ont été fait à l’endroit de toutes les parties pour un partenariat gagnant-gagnant.

Lemediacitoyen.com 

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