Côte d’Ivoire : le licenciement abusif de plus de 500 employés d’une société déclenche la mort de plusieurs parmi eux

 

    Un licenciement abusif est un licenciement dont le motif est considéré par le juge comme injustifié. On dit aussi que le licenciement est sans cause réelle et sérieuse. Il peut arriver que l’employeur licencie le salarié de manière abusive, il devra payer des dommages-intérêts pour licenciement abusif. Cela est prévu par l’article 18.15 du Code du travail. En effet toute rupture abusive du contrat donne lieu à des dommages-intérêts. Ceci n’a pas été le cas des employeurs de la société de distribution de marchandise en côte d’ivoire (SDTM) et de la société global Manutention de Côte d’Ivoire (GMCI).

    À cet effet, un point de presse a eu lieu ce mercredi 12 avril 2023 dans l’objectif d’informer les autorités et l’opinion publique de la situation de plusieurs salariés abusivement licenciés. Et ce, en vue de rétablir l’ordre et restaurer les droits desdits travailleurs injustement licenciés sans droits, il y’a de cela 20 mois.

    Global madeleine entreprise multiservice de côte d’ivoire (GMEM-CI) est un groupement juridique, judiciaire et à multi-service dont le recouvrement de créance, dirigé par Maitre Gbobia ZOZO CHARLES, a été saisi par le syndicat national des travailleurs de la SDTM et le syndicat autonome des travailleurs de la GMCI aux fins de recouvrement de leur droit suite au licenciement abusif dont leurs membres respectifs (Plus de 500) ont fait l’objet il y’a de cela plus de 20 mois.

    Selon le gérant de la GMEM-CI : « Les membres de ces syndicats ont été licenciés parce qu’ils appartiennent à des syndicats. Pourtant l’article 4 du code du travail dispose qu’aucun employeur ne peut prendre en considération l’appartenance ou la non appartenance à un syndicat pour arrêter des décisions en ce qui concerne la rupture du contrat de travail ». A-t-il rapporté.

    L’inspection du travail s’est révélée incapable de faire appliquer la loi : « l’inspection du travail de Treichville et la direction nationale du travail et de la protection sociale, organe étatique de médiation et d’arbitrage en matière de conflit de travail, respectivement saisies du dossier, se sont révélées incapables de faire appliquer la loi, et d’aider les licenciés à rentrer en possession de leurs droits et dommages-intérêts. Au contraire, elles ont laissé transparaitre, être de connivence avec les employeurs pour oppresser lesdits sinistrés ». A-t-il fait savoir.

    Les deux syndicats en quête de solution, ont adressés plusieurs courriers administratifs sollicitant de l’aide. Il faut noter que parmi les licenciés énoncés ci-dessus, il y’a des jeunes, des femmes, des malades professionnels(handicapés), des personnes du 3ème âge qui sont entre 1 et 5 ans de leur retraite. Aussi pour le fait que le minimum de leurs droits qui sont légaux n’ont pas été liquidés avec une suspension de couverture d’assurance sans préavis. Six (6) morts sont pour l’heure à déplorer.

    En plus des conséquences ci-dessus, des familles ont été disloquées, des enfants déscolarisés, des expulsions de maisons en cascades.

Ruth Assoko 

Lemediacitoyen.com 

 

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