L’ONG Opinion Éclairée (OP-E) a organisé une séance d’écoute radiophonique et de débats autour de la diversité des structures familiales. C’était le samedi 6 juillet 2024, à l’espace CERAO-UMOA aux Deux-Plateaux Cocody.
Cette journée de discussions et d’écoutes visait à mettre en lumière la diversité des structures familiales. Ce dans un esprit d’ouverture et de tolérance.
Dès l’entame, les participants ont écouté l’émission radiophonique « Je suis issue d’une famille recomposée », enregistrée à Radio Treichville. Cette diffusion avait vu l’intervention d’une sociologue, un conservateur de musée, et un invité témoin. Après l’écoute, la blogueuse Émilie Tapé, a témoigné de son expérience personnelle. Issue d’une famille recomposée, elle a expliqué comment elle et sa famille ont surmonté les différences pour bâtir une relation harmonieuse.
Au cours de cette même journée, un panel autour du thème « Féminisme, droits des familles et de la personne humaine » a tenu en haleine les participants(es). Le panel a réuni des personnalités engagées. Il s’agit notamment de Carelle Perika, chargée d’études à l’ONG Citoyennes pour la Promotion et Défense des Droits des Enfants, Femmes et Minorités (CPDEFM). De même que Elvira Koffi, militante féministe et formatrice en droit social. Le panel a été modéré par De Laure Nesmon, présidente de l’ONG Opinion Éclairée.
Les panélistes ont abordé des sujets essentiels comme la diversité familiale, la stigmatisation et les droits des personnes dans un contexte social parfois rigide. Carelle Perika, elle-même issue d’une famille recomposée, a partagé son vécu de tolérance malgré les différences. « Chaque famille est légitime, peu importe sa structure », a-t-elle souligné.
Elvira Koffi a pour sa part défendu la nécessité de lois plus inclusives, rappelant que les familles monoparentales ou recomposées sont souvent mal comprises. Selon elle, « l’éducation et l’intégration du féminisme dans les foyers permettraient de réduire la stigmatisation des familles non conventionnelles ».
La journée s’est achevée avec des recommandations pour une société plus inclusive. Il s’agit notamment de la sensibilisation sur la diversité familiale, la reconnaissance de tous les types de familles par l’État et l’intégration d’une éducation féministe dès le jeune âge. Un échange de proximité avec les communautés, notamment dans les marchés, pourrait également s’avérer essentiel pour diffuser ces messages.
En définitive, cette rencontre a marqué un pas de plus dans la lutte contre les stéréotypes familiaux en Côte d’Ivoire. Avec des initiatives telles que « Portraits de Famille », la diversité familiale pourrait être de plus en plus acceptée, et le message de tolérance et de respect des droits des familles devrait s’enraciner peu à peu.
Pour rappel, cet événement, initié en collaboration avec la blogueuse Émilie Tapé promotrice de l’initiative les « Minou libres » s’inscrit dans le cadre de la campagne « portraits de familles » soutenue par Fos Feminista. Il s’agit d’une campagne de communication visant à sensibiliser le public aux droits des familles et à encourager une vision féministe des relations familiales.
Delores Pie
Lemediacitoyen.com
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