Mil, sorgho, poulet africain, fonio, haricot. L’inades priorise la promotion de ces produits locaux. Cette campagne vise la souveraineté alimentaire. L’institut a expliqué les enjeux de sa démarche au cours d’une rencontre avec la presse le 18 décembre 2020.
Il est temps de promouvoir les bonnes pratiques de production durable. Et par la même occasion encourager la souveraineté alimentaire. C’est dans cette logique que l’Inades met l’accent sur des produits locaux. A cet effet, l’institut a présenté son projet de valorisation de ces produits.
Alphonse Kouamé chargé du projet système alimentaire à Inades-Formation a rappelé que ce projet est mis en œuvre depuis 2017. Il est mis en œuvre dans 08 des 10 pays du réseau Inades-Formation à savoir le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, la RD Congo, le Rwanda, le Tchad et le Togo
<< Ce projet vise à promouvoir entre autre les Bonnes pratiques de production durable, les semences résilientes et la diversité des formes de consommation de vivres de souveraineté et leur positionnement sur le marché local. Dans le projet, la priorité a été mise sur le mil, le fonio, le sorgho, le haricot/niébé et le poulet local .>> Explique-t-il.
Aussi, l’intervant a mis en lumière les principaux axes de travail sur la valorisation des mets et breuvages à base de vivres de souveraineté. Il s’agit de la publication d’un livret de mets et breuvages à base de vivres de souveraineté, la réalisation de deux études sur les vivres de souveraineté et la conduite d’une expérience pilote sur la professionnalisation des restaurants de proximité.
En ce qui concerne la publication d’un livret de mets et breuvages à base de vivres de souveraineté les intervenants font des précisions. << Un travail d’inventaire des mets et breuvages à base de vivres de souveraineté a été réalisé dans les 08 pays mentionnés auprès des détenteurs/trices des savoirs locaux. Pour obtenir un recueil complet d’informations, un atelier international de partage d’expériences sur les produits dérivés et mets à base de vivres de souveraineté regroupant les délégués de 08 bureaux nationaux d’Inades-Formation a été organisé à Abidjan en Avril 2018. Au total 89 mets et breuvages y ont été documentés.>>
Ensuite concernant les deux études réalisées sur les vivres de souveraineté, il s’agit d’une étude sur les qualités nutritionnelles et thérapeutiques reconnues des produits dérivés et mets à base de vivres de souveraineté et d’une autre étude sur les modes appropriés de présentation/conservation des mets et breuvages à base de vivres de souveraineté ainsi que les stratégies marketing pour leur consommation.
Enfin, l’expérience pilote sur la professionnalisation des restaurants de proximité s’est réalisée en 3 phases. Selon Alphonse Kouamé << il s’agit de la mise en place d’une plateforme des femmes restauratrices, du renforcement des capacités des femmes restauratrices dans divers domaines et du suivi des activités des restaurants de proximité.>>
Il convient de préciser que ce travail sur la valorisation des vivres de souveraineté entre dans le cadre des contributions d’Inades-Formation à la promotion de la souveraineté alimentaire en Afrique subsaharienne particulièrement dans 08 pays ciblés dont la Côte d’Ivoire.
Les vivres de souveraineté sont des produits alimentaires du terroir, d’origine végétale ou animale, historiquement ancrés dans les pratiques agricoles locales, dans les habitudes alimentaires, culturelles locales et réputés pour leur résilience climatique.
Délorès Pie
Lemediacitoyen.com
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