Rwanda, 27 ans de souvenirs du génocide et main de fer de Paul Kagamé

     Rwanda. 27 ans que 800 000 rwandais ont péri pendant les 4 mois qu’ont duré cette morbidité absolue. Paul Kagamé, l’homme fort de Kigali a célébré ce souvenir de manière chaste. Passer l’étape des célébrations avec tout le monde entier. Le 7 avril 2021, le général Kagamé qui est désormais un civil a allumé en compagnie de son épouse la flamme de l’espoir.

     27 ans que le génocide rwandais appelé plus communément génocide tutsi a eu lieu. 800 000 personnes (chiffre officiel)  ont été assassinées pour des raisons politiques. Après avoir écouté les survivants, les politiques, les observateurs et les journalistes on reste parfois perplexe. La France qui a été accusé dans ce génocide vient de déclasser ses archives sur la crise au Rwanda. Mais revenons à la date du 6 avril 1994.

      Cette date marque le début de génocide car c’est ce jour-là que le DC 10 transportant les présidents en exercice du Rwanda Juvénal Habyarimana et celui du Burundi Cyprien Ntaryamira est abattu au dessus de l’aéroport de Kigali. Voici la cause principale du génocide tutsie. Les causes pas du tout lointaines sont une guerre que se livre le pouvoir on va dire hutu et la rébellion du Front patriotique rwandais- FPR- Le FPR finira par gagner la guerre car plus armé et plus soutenu diplomatiquement.

       Le principal dirigeant du FPR arrive à la tête du pays en 2000 et commence un règne qui piétinera parfois la constitution du Rwanda. Paul Kagamé est à son troisième mandat et refuse toute opposition. Les prisons sont pleine d’opposants et les cimetières partout dans le monde sont tout aussi remplis de personnes qu’on qualifie de négationnistes et de terroristes à chaque fois qu’elles haussent le ton sur la manière de gérer de Paul Kagamé. Victoire Ingabire, Diane Rwigara, Paul Rusesabagina l’ex directeur de l’hôtel des milles collines de Kigali, tous ont goutté la douleur des geôles du régime ou sont entrain de « jouir » de leur statut d’opposants derrière les barreaux. Certains ont été kidnappés comme dans le cas de Paul Rusesabagina. 

         Les partisans du président ne sont pas non plus cotés et sont rangés aux oubliettes quand ils parlent d’assouplir la vie politique sous Paul Kagamé. Rose Kabuye son ex directeur de protocole qui avait vaincu la justice française en 2009 a perdu son poste en 2010 à son retour à Kigali car selon des témoignages concordants, elle a proposé au président de revoir la censure des journaux et de libérer la parole dans le pays. Le maitre de Kigali, l’a non seulement limogé mais a mis son époux David Kabuye, en prison pour « incitation au soulèvement ». C’était en 2015. 27 ans de souvenirs d’un chapitre sanglant au Rwanda mais Kagamé dirige toujours avec une main de fer et s’achemine vers un quatrième mandat avec cependant une économie qui charme les observateurs et qui fait vivre le rwandais.

Armand Ire 

Lemediacitoyen.com

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