Dégâts et défis de la désinformation…Daoukro, Divo, Gagnoa… témoignages édifiants

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 Dégâts et défis de la désinformation. L’Observatoire Ivoirien des Droits de l’Homme (OIDH) et le National Democratic Institute ( NDI) explorent l’approche communautaire. Ils ont organisé un forum à cet effet le 14 janvier 2021 à Abidjan-Cocody-Angré. Des panelistes venus de Daoukro, Divo, Gagnoa et Yopougon ont livré des témoignages édifiants. 

  Le thème de la rencontre était « quelle approche communautaire face à la désinformation dans un processus politique? « 

Dégâts et défis de la désinformation
Kevin Adomayakpor, Directeur résident de NDI en Côte d’Ivoire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  » L’idée qui nous a motivé c’est de donner la parole à des leaders communautaires vu que les conflits ont eu lieu dans les communautés en période électorale » a déclaré Kevin Adomayakpor, Directeur résident de NDI.  Trois panels ont meublé la mi journée. Le premier sur le thème  » causes et impacts de la désinformation liée au processus politique en milieu communautaire » a donné lieu à des échanges entre leaders communautaires et membre de l’OIDH.  Tayoro Lopez vice président de la coordination des organisations de la société civile de Côte d’Ivoire venu de la région du lôh Djiboua dit avoir observé plusieurs cas de désinformation dans la localité de Divo. 

Dégâts et défis de la désinformation

  » Il y a eu des affrontements, des pertes en vies humaines, des destructions de biens du fait de cette désinformation » déplore t-il. Même son de cloche à Yopougon où Yapo Félicité présidente de la fédération des associations des Organisations Non Gouvernementales dit avoir observé des cas de désinformation.  » Le jour des élections il y avait la psychose au sein de la population car une rumeur selon laquelle les microbes s’en prendraient aux populations a circulé  » argue-t-elle. 

 Selon Athéna Yapi membre de l’OIDH, les causes de la désinformation sont principalement, le fait que la population ivoirienne n’est pas formée à la culture démocratique liée au processus politique. Et d’ajouter  » la désinformation prend de l’ampleur parce que nous ne sommes pas outillés en matière d’éducation aux médias. » En revanche pour Tayoro Lopez, « les causes de la désinformation sont la crise de confiance entre les politiques et la communauté et les rivalités politiques sont au coeur de la désinformation. »

 Le second panel sur le thème « défis et leçons apprises dans la résilience à la désinformation liée au processus électoral en milieu communautaire » a également donné lieu à des échanges entre leaders communautaires. Pour Djédjé Christian venu de Gagnoa, le défi à relever c’est de freiner la création des pages Facebook partisanes qui diffusent la plupart du temps de fausses informations.  » Il faut sensibiliser les populations sur l’éducation aux médias. Les personnes derrière les pages Facebook ne sont pas formés. Il faut donc les former ainsi que la population.  » Propose -t-il. Tiapo Hervé président du conseil national des jeunes de la région de Daoukro pense qu’il faut tirer la leçon selon laquelle les informations circulant sur les réseaux sociaux ne sont pas toujours avérées. Et que par conséquent il faudrait faire de la vérification.  C’est également ce que pense Assim Saba de Yopougon  » en période électorale, lorsque circulent des informations il faut les vérifier avant de les relayer » lance-t-il. 

 Enfin, le dernier panel a porté sur la démarche pour un agent communautaire face à la désinformation liée au processus politique.  Les panels ont vu l’interaction du public.

 

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 Pour rappel, ce forum s’inscrit dans le cadre du projet de lutte contre la désinformation en période électorale en Côte d’Ivoire. Il est mis en œuvre par l’OIDH avec l’appui technique du NDI et le soutien financier du National Endowment for Democracy. 

Délorès Pie 

Lemediacitoyen.com 

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