
Les lampions s’éteignent sur le sommet de la clarification tenu à Pau, entre le président français Emmanuel Macron et les dirigeants africains du G5 Sahel. C’est clair. Ils maintiennent l’opération barkhane. De leur côté, des militants anti-néo colonisation se sont retrouvés à Pô, pour un autre Pau. Eux aussi réaffirment leur position. Ils font la peau à tout ce qui leur rappelle la domination coloniale. Dans cette grisaille, qui devrait porter le chapeau?
Le terrain reste fertile à la pénétration terroriste pendant que se déroulent ici ou ailleurs les réunions dites de clarification des positions. Qu’est ce qui est finalement en cause ? Ou qui sont ceux qui sont en cause ? Ceux qui attaquent ? Ceux qui ne défendent pas aisément ? Ou encore ceux qui affirment aider mais sans produire des résultats escomptés ?
Les réponses discordantes à ces interrogations embourbent l’opinion sahélienne dans un brouhaha.
Finalement c’est quoi le sujet ? La lutte contre le terrorisme ? La France ? Ou la Françafrique encore appelée la nébuleuse ?
Il sonne l’heure de la clarification. En effet, il ne faut pas confondre être anti français et être anti françafrique. Ce qui se joue, est ce contre la France ? Il est difficile de nier un passé colonial, il est difficile de ne pas assumer une histoire entre la France et l’Afrique, la francophone surtout. La langue. Les métaphores. Les anaphores. Ce français qui intègre le nouchi. Pardon, le nouchi qui s’impose au français. On ne peut pas ne pas aimer la France et ses avenues. Paris les beaux quartiers. Place de Trocadéro. Les peuples francophones,puis cette alliance par la langue qui lègue un destin commun. Un destin fraternel. Un lien par la communication aisée.

Ceux qui clament à bas la France sont contents d’avoir des amis aussi bien africains, que français, européens, ou encore américains, asiatiques. Ils clament à bas la France en français. Comme le penseur qui dit : « Je suis athée, Dieu merci ».
On ne peut pas être contre un pays ou des pays alors que la philosophie de l’universel est plus ouverte. A l’ère de la clarification, il est temps de préciser la cible. En toute clarté. Parce qu’un système jugé inique, on le combat. Mais on ne peut pas combattre des femmes, des hommes, un pays, des pays. Combattre une nébuleuse, oui. Mais ne pas surtout oublier la lutte contre le terrorisme. Comment parvenir à bout du terrorisme ? Qui finance les filières ? Quel leadership de nos gouvernants ? Où sont passés les renseignements généraux locaux, si prompts à tracer les opposants politiques et les voix discordantes ? La nébuleuse mourra de sa belle mort quand la tactique mettra les dirigeants africains eux-mêmes face à leurs responsabilités. D’ailleurs ils sont investis d’une mission régalienne. Budget de souveraineté à l’appui. Non ? La question est d’abord endogène.
Nesmon De Laure
Lemediacitoyen.com
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