Cour des Comptes, Conseil Constitutionnel…De l’indépendance des institutions

Cour des comptes, institutions
Gilbert Kafana Koné, ministre auprès du président de la République,chargé des relations avec les institutions (DR)

     Du 13 au 14 novembre 2019, des journalistes et bloggeurs ivoiriens ont répondu au rendez-vous  des institutions de la République. En fait, le ministère auprès du président de la République chargé des relations avec les institutions est l’initiateur dudit rendez-vous.

      Des représentants de 11  institutions et le président de la Commission Electorale Indépendante lui-même ont défendu  la raison d’être de leur structure.

       Démarche par moment historique, par moment pédagogique, selon.  L’un des faits saillants de cette rencontre reste le débat interminable au sujet de l’indépendance des institutions. Que les responsables de ces entités soient élus ou nommés, le doute autour de leur indépendance se lisait des interventions des participants à  la rencontre de Grand-Bassam.

        Comment le parlement bicaméral acquis au RHDP unifié peut-il être indépendant du pouvoir RHDP unifié? Comment les présidents des institutions que sont, entre autres, la Cour des Comptes, le Conseil Constitutionnel, etc. nommés par le président de la République, peuvent-ils être indépendants de lui ?

         Ces questions interpellent. Elles reprennent en chœur la critique formulée par une partie de l’opinion.

 Pourquoi  ces interrogations ?

        On constate que si on reste, du point de vue des textes légaux, ces institutions devraient être indépendantes. Cela n’exclue pas d’éventuelles reforme. Notamment, là où la loi semble muette si on s’en tient aux commentaires du président de la CEI, lui-même. En effet, répondant à la préoccupation relative au lieu de proclamation des résultats finaux, Kuibiert Coulibaly a répondu sans ambages.

       Selon lui, la loi ne dit pas de proclamer le résultat au siège. Il indique que peu importe le lieu. Ce discours ne rassure pas. Ce, au regard de l’histoire récente de la Côte d’Ivoire. L’un des protagonistes de la crise post-électorale a été annoncé vainqueur dans un lieu autre que le siège de la CEI. La polémique qui s’en est suivie, on la connait.

     Une autre réalité. Des institutions mettent en avant le devoir de réserve au sujet d’actions menées. Le quasi silence autour d’éventuelles poursuites judiciaires au sujet de détournements de deniers publics ou de corruption n’arrange pas les choses. Le sentiment d’impunité est partagé.

      Ce qui crée la crispation, la méfiance. Il faut rassurer davantage. Et tout dépend de comment on gère. Tout est entre les mains des dirigeants de ces institutions.  C’est à eux de faire en sorte de rassurer.

Nesmon De Laure

Lemediacitoyen.com   

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