Déforestation , Alex Kipré dénonce un laisser aller dans le secteur du bois

 Déforestation. Au cours de sa traditionnelle rencontre mensuelle, Alex Kipré, journaliste, écrivain et éditeur a encore sorti les griffes. Le samedi 29 mai 2021, il s’est cette fois ci prononcé sur la déforestation. De même que son impact sur la distribution de l’électricité . Et cela, sans faux fuyant

    Le couvert forestier ivoirien disparaît.En effet, selon les données, la couverture forestière est passée de 10 millions d’hectares en 1960 à 5,09 millions d’hectares en 2000, puis à 3,4 millions d’hectares en 2015 .Cette réalité inquiète Alex Kipré, journaliste,  écrivain et éditeur . Devant des étudiants et des acteurs de la société civile, il a exprimé son ras le bol à Abidjan-Cocody . 

    « Il y a plus de six ans que  j’avais effectué une investigation à travers plusieurs villes du pays à savoir Daloa, San Pédro, Nakaradougou, Soubré pour  savoir que la corruption gangrène fortement cette filière », lâche t il au sujet de la filière bois. 

   Donc, c’est sans surprise qu’il accueille l’information relative à la grève des agents des eaux et forêts de Côte d’Ivoire. 

    Alex Kipré établie également un lien entre le deboisement et la crise de l’électricité. Cette crise sévit depuis fin mars. 

    À l’origine de ce déficit de production électrique, selon la CIE : des travaux retardés pour cause de Covid-19 dans plusieurs centrales thermiques du pays et la forte demande provoquée par la forte chaleur. 

     Pour le conférencier, la raison est beaucoup plus profonde et délicate. Il s’agit de la saison sèche provoquée par l’asséchement des cours d’eau et autres barrages hydroélectriques. Lesquels sont occasionnés par le déboisement, l’exploitation abusive de la forêt, le non-respect du règlement ivoirien de reboisement et le laxisme.

    «Dans les forêts classées ivoiriennes, vivent des locataires anarchiques qui sont prélevés mensuellement par des certains agents véreux ou certains chefs coutumiers» évoque Michel Alex. Puis de poursuivre : « Les opérateurs forestiers sont ceux qui souffrent le plus. Ils subissent des contrôles intempestifs allant de 5 à 6 fois par mois. Certaines fois ce sont des directions, d’autres ce sont des brigades qui se font plaisir de les rançonner. Comme s’ils avaient reçu des instructions d’agir dans ce sens. C’est insupportable ».

De pays forestier à pays sahélien … 

    On ne parle de forêt qu’à partir d’un taux de recouvrement forestier de 20 %. Un pourcentage qui ne cadre pas avec les chiffres ivoiriens reléguant pratiquement la Côte d’Ivoire au rang de pays sahélien selon le conférencier. 

    Aux participants de cette rencontre, Michel a partagé les avancées du gouvernement actuel sur la gestion de la forêt ivoirienne, notamment l’opération 5 millions d’arbres plantés en par jour décrété par le ministre Alain Donwahi. La réponse de l’Inadci qui envisage atteindre les 100ha de reboisement via les entreprises. Il recommande par ailleurs d’intensifier les sensibilisations par l’éducation des populations, et plus d’implication des jeunes. Pour sa part, Alex Kipré annonce un ouvrage sur le sujet. 

Délorès Pie avec sercom 

Lemediacitoyen.com 

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