Dr Fatoumata Ba, spy : « le plus grand défi est de créer des laboratoires de sommeil »

Dr Fatoumata Ba
Dr Fatoumata BA, psychiatre et épileptologiste, enseignante chercheure (DR)

    Dr Fatoumata BA, psychiatre et épileptologiste est enseignante chercheure à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis au Sénégal. Elle est inscrite à l’Ecole doctorale Sciences et Technologies de l’Université Gaston Berger. Dr Fatoumata BA est l’une des primées  du programme de formation de la Fondation L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science. Elle évoque l’étude qu’elle a menée sur le sommeil, raison de son sacre en novembre 2019. Interview !

    Votre recherche est intitulée «Etudier le sommeil pour mieux lutter contre les maladies du métabolisme ». De quoi est-il question?

    Ma recherche porte sur le syndrome d’apnée hypopnée obstructif du sommeil. Il est caractérisé par la survenue d’arrêts respiratoires au cours du sommeil. Ces arrêts sont liés à une obstruction partielle ou complète des voies aériennes supérieures.

    Cette pathologie s’accompagne de complications cardiovasculaires (hypertension artérielle réfractaire, troubles du rythme, infarctus du myocarde, coronaropathies, accident vasculaire cérébral); métaboliques (diabète, syndrome métabolique); troubles de la coagulation; risque élevé d’accident et de mort.

    L’objectif de cette étude est d’évaluer la fonction endothéliale des sujets atteints de cette maladie. La dysfonction endothéliale est un témoin précoce de l’atteinte vasculaire.

                       

     Qu’est-ce que votre travail de recherche va-t-il apporter concrètement aux populations ?

      Notre travail de recherche va aider à avoir des données sur la prévalence du syndrome à Saint-Louis, à déterminer le profil biologique et micronutritionnel des sujets atteints, et à diagnostiquer la maladie avant la survenue des complications cardiovasculaires. Il permettra aussi à la population et aux professionnels de santé de mieux connaître la maladie.

       Avez-vous expérimenté le résultat de votre recherche ?

      Pour l’instant, nous n’avons pas encore expérimenté les résultats de notre recherche.

     Quels sont vos sentiments après l’obtention de ce prix ?

      J’ai un sentiment de fierté, de satisfaction après l’obtention de ce prix. Je me sens motivée à aller de l’avant et à redoubler d’efforts. Je me sens soutenue et ce prix témoigne aussi d’une reconnaissance de mon travail. Vraiment, cela me pousse à continuer davantage dans la recherche.

    Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées lors de lors de votre travail de recherche ?

    Nous avons rencontré beaucoup de difficultés. Les plus importantes sont liées au manque d’équipements adéquats et aux problèmes financiers (coût élevé de la recherche).

    Quelles sont vos attentes particulières pour la vulgarisation  des résultats de votre recherche ?

     Les résultats de cette recherche vont être vulgarisés, ce qui permettra aux décideurs d’avoir une estimation de la prévalence de la pathologie, des éventuels facteurs de risque et de mettre en place des politiques appropriées. Je pense que le plus grand défi est de créer des laboratoires de sommeil répondant aux standards internationaux.

     Après l’obtention de ce prix, quelle sera la prochaine étape de votre recherche ?

     Continuer la recherche, évaluer d’autres aspects chez ces sujets, notamment le microbiote. Mon principal souhait c’est de mettre en place un laboratoire de sommeil de référence. 

N’Dri Koffi

Lemediacitoyen

 

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