‘’Les MGF constituent une atteinte à la dignité de la femme et un frein à la promotion de la femme’’. En vue de voir disparaître ce phénomène, la Fondation Djigui a organisé un atelier sur les nouvelles dispositions du code de procédure pénale relatives à la pratique des Mutilations Génitales Féminines (MGF) à l’endroit de 15 journalistes le 28 novembre 2019 à Abidjan.
Le nouveau code de procédure pénale s’adapte à la lutte contre les mutilations génitales féminines. En effet, la Côte d’Ivoire a adopté la loi n 98 757 du 23 decembre 1998 portant répression de certaines formes de violence à l’égard des femmes. Et, la Constitution du 08 novembre 2016 en son article 5 interdit les MGF.
Ainsi, quiconque commet une mutilation génitale est puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans et d’une amende de 360 000 à 2.000.000 de francs. La peine est portée au double lorsque l’auteur appartient au corps médical ou paramédical.
Les spécialistes ont livré ces informations au cours d’une formation à l’endroit de 15 journalistes à Abidjan. Cette session est tenue dans le cadre des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. Elle visait à ‘’renforcer les actions afin de faire abandonner les MGF.
Ceci, par la connaissance et l’application du dispositif juridique réprimant la pratique en Côte d’Ivoire’’. Les communications qui ont meublé cette journée sont entre autres les « dispositions applicables aux MGF dans le nouveau Code de Procédure Pénale et échanges ». Et l’ « Identification des mécanismes de vulgarisation des articles réprimant les MGF ».
Par ailleurs, selon le Président Fondateur Cissé Djiguiba, « Pour faire en sorte que les MGF restent un lointain souvenir d’ici peu, il faut l’implication des acteurs notamment les pères, les mères, les chefs traditionnels, la société civile, la sécurité… C’est une lutte multisectorielle. Il faut nous donner la main pour faire reculer toutes formes de violences contre les femmes », a-t-il indiqué.
Poursuivant, l’Imam a énuméré les canaux d’informations majeurs à savoir la presse, la communication, les réseaux sociaux. Puis d’ajouter : « les MGF créent plusieurs problèmes aux femmes. Si nous n’en parlons pas, nos filles seront exposées à ces douleurs qu’on peut éviter. Il faut sauver les filles, les femmes. Il faut désarmer, démobiliser les exciseurs et exciseuses. Il faut les aider à s’installer autrement que ce genre de métier».
Avant de clore ses propos, le premier responsable de la fondation Djigui a souhaité un engagement total des médias dans cette lutte, afin de prôner la tolérance zéro à l’égard de exciseurs et exciseuses.
Amplify Change a financé cette activité .
Créée le 4 septembre 2001, la Fondation Djigui La Grande Espérance est une organisation non gouvernementale à caractère social. Elle vise essentiellement à l’amélioration du bien-être des populations.
Marina Kouakou
Lemediactoyen.com
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