Suite à la grève observée par la Coalition des Syndicats du Secteur Education- Formation (COSEF-CI) du mardi 28 au jeudi 30 janvier 2020, le gouvernement ivoirien a pris des sanctions dont la cessation de paiement de salaires. Ce qui n’est pas du goût de certaines faîtières de fonctionnaires. Ces dernières accusent le gouvernement de ne pas respecter la loi relative aux modalités de grève.
Dans une déclaration, la Plateforme nationale des organisations professionnelles du secteur public de Côte d’Ivoire prend position. Signée par Zadi Gnagna, le président, la déclaration « dénonce avec force les violations récurrentes des libertés syndicales dans notre pays ». Elle dénonce également « les sanctions disproportionnées et illégales prise à l’encontre des 259 responsables syndicaux ». Et « invite le gouvernement à privilégier la négociation et à renoncer à ces sanctions pour la paix sociale ». La plateforme dirigée par Zadi Gnagna dénonce le non-respect de la loi de 1992 relative aux modalités de grève.
Même son de cloche du côté de l’Intersyndicale des Fonctionnaires de Côte d’Ivoire (IFCI). « L’exercice de ce droit de grève est encadré par la loi 92 571 du 11 septembre 1992 relative aux modalités de la grève dans les services publics qui en son article 8 précise que l’absence de service fait par la suite d’une cessation concertée du travail entraîne une réduction proportionnelle du traitement ou salaire et de ses compléments autres que les prestations familiales. Quel que soit le mode de rémunération, la cessation du travail pendant une durée inférieure à une journée de travail donne lieu à une retenue égale à la rémunération afférente à cette journée », clame Jean Yves Abonga, responsable de l’IFCI.
En l’espèce, poursuit-il, « le gouvernement ivoirien, en retenant l’entièreté du salaire du mois de janvier 2020 y compris les prestations familiales de ces syndicalistes grévistes, viole toutes les dispositions légales encadrant le droit de grève et son exercice en Côte D’Ivoire ». Tout en dénonçant des sanctions « illégales, disproportionnées et récurrentes », Jean Yves Abonga recommande le dialogue.
Delorès Pie
Lemediacitoyen.com
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