Droits humains en Côte d’Ivoire 2022 : Amnesty International dresse un bilan mitigé

 

    Bon élève sur papier, mais mauvais dans la pratique. C’est ce qu’on pourrait retenir du rapport annuel 2022 sur la situation des droits humains en Côte d’Ivoire produit par la section ivoirienne d’Amnesty International.

    Le Directeur exécutif Kokou Delmas est formel : « La Côte d’Ivoire est un paradis en termes de lois et de libertés publiques, mais, il y’a un écart entre ces textes et leur application », constate le patron de la section ivoirienne d’Amnesty International.

Il s’exprimait ce mardi 28 mars 2023, au cours de la cérémonie de lancement du rapport annuel 2022/2023 produit par l’institution qu’il dirige.

    Pour l’organisation de défense des droits de l’homme, il existe plusieurs subtilités dans les textes (lois) en Côte d’Ivoire. À en croire le Directeur Exécutif, « pour mieux paraître à l’international le pays prend la peine de se conformer aux exigences du droit universel, mais la réalité ou l’interprétation des textes varient sur le terrain selon qu’on soit au pouvoir ou dans l’opposition », a-t-il commenté.

    Le rapport présente la situation des droits humains en Côte d’Ivoire en 7 points : La liberté d’expression et de réunion ; le droit à la vérité, à la justice et à des réparations ; les violences sexuelles ou fondées sur le genre ; le droit en matière de logement,  à la santé, à l’alimentation et la dégradation de l’environnement. Ces grands axes ont retenus l’attention des rédacteurs du rapport qui présentent globalement des « avancées en matière de prise de décisions » mais beaucoup reste à faire « en ce qui concerne l’application impartiale de ces décisions ».

    Les échanges qui ont suivis la présentation de ce rapport ont révélé bon nombre d’injustice en matière de liberté d’expression avec les cas de Samba David, Pulchérie Gbalet, de l’intimidation de certaines formations politiques et organisations de la société civile. C’est à juste titre que le patron de la section Côte d’Ivoire de Amnesty International indique que « les ONG sont délaissés, les défenseurs des droits de l’homme ivoiriens sont vulnérables », a-t-il cité.

    Bien avant la présentation de ce rapport, la Présidente du Conseil d’Administration de l’institution Tangara Sarah a présenté la situation des droits humains en Afrique subsaharienne. Le moins que l’on puisse dire le tableau est peu reluisant et dominé par des crises politiques internes, diplomatiques et la menace djihadiste.

    Rappelons que Amnesty International est présent en Côte d’Ivoire depuis 1979 et chaque année elle produit un rapport sur l’état de la situation des droits humains.

 

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Dofra Sekongo

Lemediacitoyen.com 

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