L’Observatoire Ivoirien des droits de l’homme ( OIDH) prend les devants pour prévenir les conflits. L’organisation a lancé la phase 2 de son projet ce 27 juin à Abidjan-Cocody.
L’Observatoire Ivoirien des droits de l’homme ( OIDH) a lancé ce mardi 27 juin 2019 la phase 2 de son projet intitulé » Prévention de la violence à travers la mémoire, le dialogue et l’éducation en côte d’Ivoire » à l’amphithéâtre Boubacar Sidic du Conseil National des droits de l’homme à Abidjan-Cocody.
Selon Marie Flore Begou, Chef du projet l’action de L’OIDH s’articule autour de 3 axes: “la mémoire, le dialogue et l’éducation”. A l’en croire, en 2017, lors de la première phase du projet, les victimes étaient la cible. “Nous avons également impliqué les femmes et les enseignants. Les participants avaient été formés au dialogue. L’innovation cette année, c’est l’association des médias et l’initiation d’une formation à l’endroit des jeunes. Ces personnes viennent des zones d’intervention, Abidjan, Duekoué et Toulepleu” . La cheffe de projet indique qu’il vise principalement à contribuer à “ la consolidation de la cohésion sociale et à l’avènement d’un climat de paix durable en Côte d’Ivoire par la prévention de la violence”
Éric Aimé Semien, président de l’OIDH, réitère son attachement à la cohésion nationale, à la réconciliation et reconnu les efforts du gouvernement en la matière. Il précise qu’”en tant qu’organisation de la société civile, l’action de l’ OIDH se veut citoyenne et celle ci trouve son sens dans le contexte national actuel émaillé de violences communautaires, elle vise ainsi à épauler le ministère de la cohesion”
Pour Namizata Sangaré présidente de la Commission Nationale des Droits de l’Homme, << la récente crise meurtrière de Béoumi, les grèves à l’Université, les conflits intercommunautaires avec les orpailleurs clandestins rendent délétères le climat social. Face au chômage, les jeunes se tournent de plus en plus vers l’immigration et la violence. Au cœur de cette instabilité, on retrouve les leaders politiques dans leur lutte de positionnement.>> Elle salue l’initiative de l’OIDH, rappelant que la CNDH a initié plusieurs actions pour la prévention de la violence.
Célestin Doh Chef de service à la direction de l’éducation pour tous au ministère de l’éducation nationale et de la formation professionnelle se réjouit de la prise en compte de son secteur par le projet. Il << la côte d’Ivoire fait l’expérience de la violence depuis les années 90, lesquelles violences se sont accentuées à l’occasion de la crise post électorale. L’école ivoirienne n’est pas épargnée c’est pourquoi ce projet qui prend en compte le secteur de l’éducation à travers les enseignants est à saluer. En effet, pour que la violence soit éradiquée du système éducatif, il convient de combiner l’action de tous les acteurs comme le fait l’OIDH. L’engouement lors de la première phase nous conduit naturellement à accompagner ce projet.>>
Quant à M. Bamba, directeur de cabinet représentant la ministre de la cohésion sociale, il encourage l’OIDH dans ses actions à la faveur de la cohésion et à l’endroit de toutes les organisations qui accompagnent l’observatoire. Le dircab rappelle que “l’Etat de Côte d’Ivoire ne ménage aucun effort pour la paix”. Aussi croit-il qu’en venant à bout des conflits inter-communautaires, il n’y aura pas lieu de s’inquiéter pour 2020.
Delorès Nesmon Pie
Lemediacitoyen.com
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