Rapport 2021 des droits de l’homme, Amnesty International épingle encore la Côte d’Ivoire

   Rapport 2021. Plusieurs cas de violations des droits de l’homme ont été recensés dans le monde, en Afrique et en Côte-d’Ivoire. Les cas Pulchérie Gbalet et femmes du GPS cités . 

   Amnesty international a rendu public son rapport de 2020-2021. Ce mercredi 07 Avril 2021 à Abidjan, face à la presse, Amnesty International a fait le point de la situation des droits de l’homme en Afrique et plus spécifiquement en Côte-d’Ivoire.

     En Côte-d’Ivoire, l’organisation a recensé des violations des droits de l’homme de plusieurs type. À cet effet, des violations portant sur la liberté d’expression, la liberté de réunion, des homicides illégaux,  la torture et autre mauvais traitements ont été recensées. Selon le directeur exécutif Kokou Hervé delmas, concernant la liberté d’expression « des militants politiques, des journalistes et d’autres dissidents ont été harcelés et arrêtés arbitrairement. »

    Il a cité entre autre la condamnation à des amendes le 04 mars 2020 des journalistes Yacouba Gbané et Barthélémy Téhin du journal le temps pour avoir publié un article qui critiquait la manière dont les autorités géraient les affaires publiques.

      Aussi, il a fait mention de la condamnation à des amendes de vamara Coulibaly et Paul Koffi des journaux soir info et le nouveau réveil le 31 mars 2020 pour « diffusion de fausse nouvelles » . Ils avaient publiés une lettre des avocats de Alain Lobognon au sujet des rudes conditions de détention de leur client. De même il a rappelé qu’en Août 2020, des militants politiques, des représentants de la société civile ayant appelé à manifesté contre le troisième mandat ont été arbitrairement arrêtés.

     C’est le cas de Pulchérie Gbalet Coordonnatrice d’ONG et deux de ses collaborateurs, ainsi que des femmes du parti d’opposition Générations et Peuples Solidaires (GPS). En novembre 2020, plusieurs personnalités de l’opposition ont été assignées à résidence de fait après avoir créé le conseil national de transition. Enfin, le 03 décembre 2020 les chanteurs yodé et siro ont été condamné à une amende et une peine d’un an d’emprisonnement avec sursis pour avoir remis en cause lors d’un concert, l’impartialité du procureur de la République dans l’enquête sur les violences commises dans le contexte des élections. 

     En ce qui concerne les autres types de violations des droits de l’homme, M. Kokou Hervé a declaré qu’amnesty international a relevé pour ce qui est de la liberté de réunion que le 19 août 2020 le conseil des ministres a suspendu toutes les manifestations publiques. De même, Amnesty a également relevé concernant les homicides illégaux, que  85 personnes sont mortes et 484 autres ont été blessés lors des échauffourées avant, pendant et après l’élection présidentielle tenue fin octobre. Aussi concernant la torture et autre mauvais traitements, un cybermilitant militant Serge Koffi dit « le drone » a déclaré auprès d’amnesty avoir été torturé aux mains de l’unité de lutte contre le grand banditisme entre le 07 et le 11 mai 2020.

       Enfin on note un recul au niveau du droit à la justice et à des réparations avec le retrait en avril 2020 de la Côte d’Ivoire de la Cour Africaine des Droits de l’l’Homme et des Peuples. 

   Délorès Pie

Lemediacitoyen.com 

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