Analyse/Le tournant électoral où toutes les « ripostes sauvages » doivent s’apprivoiser/prof Alger Ekoungoun,président du CNSER

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Prof. Alger Jean-Francis EKOUNGOUN, Maître de conférences, Président du CNSER (DR)

Chaque lundi, lemediacitoyen.com  publie les réflexions du  professeur Alger Jean-Francis EkOUNGOUN, président du  Comité National pour la Sauvegarde de l’Ecole de la République (CNSER) à travers la rubrique le Dossier : « Les grands Débats du CNSER ».

        Leçon inaugurale du Prof. Alger EKOUNGOUN, Président du CNSER

       A toute berzingue avec son jeune colistier, le nouvellement nommé secrétaire d’Etat, Brice Kouassi, la ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation Kandia Camara a visité, le 9 septembre 2019, plusieurs établissements scolaires de la commune de Koumassi pour s’assurer de l’effectivité de la rentrée scolaire 2019-2020. Quelques jours plus tard, elle a sacrifié à une autre tradition, son grand oral de la rentrée, au cœur d’un joyau architectural projeté comme le fleuron de l’excellence. L’Ecole de la République est bien jalouse de ses orthodoxies théâtralisées dont les multiples grèves occupent, hélas, l’une des traditions scéniques les moins fringantes depuis quelques années. Nul besoin d’aller réveiller les pythonisses pour deviner que l’année scolaire 2019-2020 n’échappera pas au châtiment des baguettes. Si l’année dernière, de nombreux enseignants, grévistes ou non, ont été contraints de passer sous les fourches caudines, cette année scolaire, tournant électoral aidant, les autorités ne doivent plus s’autoriser des « ripostes sauvages ».

         La tournée de Kandia Camara s’est achevée à l’EPP Lagune de Koumassi sur une note qui se voulait optimiste : « Les enseignants sont en place. Les élèves sont là. L’administration est là et la chose la plus importante c’est que les cours ont véritablement commencé ». La ministre voudrait bien se convaincre que tous les voyants sont au vert pour la réussite de l’année scolaire 2019-2020 qu’elle ne s’y prendrait autrement. Qu’est-ce donc une année dite « réussie » ? « Une année réussie, c’est l’année où le programme scolaire a été respecté. C’est l’année où le quantum horaire, les progressions, les évaluations, les dates des vacances et d’examens ont été respectés. C’est l’ensemble de tous ces points qui donnent de bons résultats scolaires », renchérit la fraîchement promue Inspecteur général de l’éducation et de la formation, catégorie A, grade A7, classe principale, selon le Décret no 2019-621 du 17 juillet 2019. L’écrivain sacré déconseille, fort prosaïquement du reste, de vendanger du raisin sur des ronces. L’image d’Epinal, ici, est celle de l’arbre de la réussite scolaire qui se reconnait à ses fruits, en l’occurrence, les « bons résultats ». Cependant, quelle est la mesure qui permet de dire que les pourcentages d’admis aux derniers examens scolaires, à grands tirages : 84,48% au CEPE, 57,31 % au BEPC, 41,23% au BAC, 58 % au BTS sont de « bons résultats » consacrant la réussite de l’année scolaire 2018-2019 ?

         Dire que l’année scolaire 2018-2019 a été un désastre ne serait pas scientifique de notre part. Cependant, dire qu’elle n’a pas été une réussite totale place nos propos au cœur de ce doute rationnel que Claude Bernard, réputé lecteur de Descartes, résume sous sa formule : «  Il faut douter mais ne point être sceptique ». Plusieurs éléments d’analyse, et prioritairement, la hausse du pourcentage de fraudes, par exemple, au BAC, de 0,1 % en 2018 à 2,3 % en 2019, au BTS avec autant de cas de fraudes enregistrés à la session précédente, sont des indicateurs mesurables et vérifiables de la contre-performance de la politique éducative de Kandia Camara. Dans un point de presse, le 28 août 2019, le ministère, par la voix de l’IGEN coordonnateur général, M. Kourouma Ibrahima s’en est dédouané en accusant « des groupes bien organisés logés sur les réseaux sociaux, fortement équipés à cet effet. » Cette ligne de défense est appuyée par l’arrêté interministériel n°0062/men/mesrs/metfp/mcf/mfpra du 26 juillet 2011, modifiant l’arrêté interministériel n°0047/men/mesrs/mefp du 20 juin 1995 relatif aux sanctions en cas de fraude commise par les candidats et acteurs et portant régime des réclamations aux concours et examens organisés par le Ministère de l’éducation nationale. Cette sortie ne suffit pas pour accorder un blanc-seing au ministère. Car, sur la base des différents rapports établis par les présidents et vice-présidents de jury du BAC, et même de ses propres fins limiers, la tutelle est suffisamment instruite de la capacité de nuisance des cyber-candidats qui n’ayant d’intelligence que le numérique attaquent le processus censé les évaluer et produire des résultats que l’on s’empressera de qualifier de « bons résultats », malgré tout le rideau de fumée qui les couvre.

           Aujourd’hui, les examens scolaires nationaux sont trustés par une intelligence artificielle dont les méthodes et les pratiques s’affinent au fil des années. A moins que le ministère n’avoue son impuissance face à la recrudescence du piratage des examens scolaires par « des groupes bien organisés, logés sur les réseaux sociaux, fortement équipés », Kandia Camara et sa légion d’inspecteurs auraient dû se prévaloir du droit régalien de l’Etat qui n’est pas moins équipé que ces bandes organisées. Pourtant, quand il s’est agi de faire arbitrairement recours à ce pouvoir régalien pour adresser des « ripostes sauvages » à l’exercice légal du droit de grèves des enseignants, ils n’y sont pas allés de main morte au point de laisser de nombreuses familles d’enseignants dans la faim durant plusieurs jours. Maintenant qu’il faille invoquer ce réputé droit régalien, par exemple, en contraignant (puisque cela est la règle) les opérateurs télé-mobiles, à la suspension, momentanée ou partielle de leurs couvertures réseaux surtout dans les périmètres hertziens des centres de composition, les autorités régaliennes font la moue. « Yeux connait bagages qui est lourd », pour ironiser sur une boutade de la rue ivoirienne. De telles dispositions sont loin d’être prises. Et les profanateurs des examens scolaires ne boudent pas leur plaisir d’avoir obtenu le BEPC, le BAC et le BTS réseaux-socialisés à l’excès. Du moment où les taux de réussite proclamés à l’issue des différents examens sont frappés d’un sérieux doute, parce qu’obtenus via écrans tactiles dissimulés, l’année scolaire ne saurait échapper de même à une réussite artificiellement entretenue, à dessein ou pas, cela n’y changera rien.

         On fera observer, par ailleurs, que parmi les critères de validation d’une « année réussie » énumérés par Kandia, seulement les dates des vacances et des examens scolaires sont respectées, parfois par césarienne et avec des accommodements. C’est une confession de cour commune d’affirmer que le quantum horaire scolaire, chaque année, peine à être atteint, que les progressions progressent au rythme des pavés battus pas les enseignants mécontents de leurs conditions de travail et de leurs rémunérations, que les évaluations ne bénéficient pas souvent d’une grande attention. L’année dernière, l’on se rappelle la décision in extremis prise par la tutelle pour sauver l’année scolaire et réussir à organiser les examens : de trois trimestres initialement prévus, le calendrier scolaire est passé à deux pour cause de grève. Les chefs d’établissements ont été instruits d’« arranger » le semestre ayant été le plus perturbé pour valider l’année scolaire. C’est dans ce ravaudage que les élèves candidats, formés au deux tiers (2/3), sont allés aux examens avec tout le charivari qui a en fusé.

        Bon an, mal an, Kandia tient le pari scolaire de sa fameuse « année réussie » avec ses « bons résultats » de la DECO (Direction des Examens et Concours) qui viendront convaincre, même les négateurs patentés de sa gestion, que l’Ecole est gérée et fonctionne prodigieusement quoique, à l’évidence (la tautologie est autorisée), cette Ecole marchant gaillardement dans le billard de la roulette russe s’expose à des risques. Or, l’Ecole de la République n’est pas un jeu de hasard où le joueur, fut-il impulsif, peut passer par pertes et profits. « Réussir » a toujours été le but premier de l’Ecole. Le salut de l’Ecole ivoirienne, comme le pilier de la nation et le garant de la réussite de tous les élèves, relèvera de l’utopie et du vœu pieux tant qu’une véritable politique volontariste ne suivra pas.

           La France, terre incubatrice des paradigmes du système éducatif ivoirien a placé, l’année scolaire 2019-2020, sous le signe de la « Réussite ». C’est mondialement connu, les pratiques éducatives et scolaires françaises sont forgées dans des millésimes de l’excellence dont ce pays en tire le prestigieux capital depuis des années. Malgré cela, des esprits amusés pourraient s’étonner qu’en ce 21e siècle courant, la « Réussite » puisse être choisie encore comme slogan. Jean-Michel Blanquer, ministre français de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, se veut rassurant : «  La réussite est le résultat de l’engagement conjoint des familles et des personnels du ministère de l’Éducation nationale et de la Jeunesse, rassemblés autour d’une même aspiration : l’élévation générale du niveau et la justice sociale ; la réussite des élèves, le bonheur professionnel des personnels et la réussite de notre pays ».

           Plus que jamais, les citoyens ont besoin d’une École de la République qui réussisse véritablement, pour nous projeter avec confiance vers l’avenir, permettre à chaque élève d’aujourd’hui d’être un acteur de la Côte d’Ivoire de demain. Pour réussir, il faut une réelle ambition pour l’Ecole. Une ambition qui sera portée par tous les citoyens, rassemblés pour faire réussir l’École de la nation, par ricochet, faire réussir notre pays. C’est de cette façon que le Comité National pour la Sauvegarde de l’Ecole de la République (CNSER) conçoit la réussite : non pas seulement celle d’une année scolaire, mais la réussite de l’Ecole et de la nation, ensemble.  

          Depuis quelques années, la politique éducative en Côte d’Ivoire se gère dans le douloureux paradoxe de la réussite de l’année scolaire. Les locataires du 28e étage de la Tour D du Plateau continuent de gratter le ciel d’une performance scolaire attendue depuis belle lurette, mais, qui pour le moment, n’est que mythe et nuages évanescents.

         La ministre présente désormais la performance scolaire comme son bâton de pèlerin. Restitué dans un co-texte deutéronomique, ce bâton trouverait son modèle sacré dans la baguette d’Aaron d’où Jéhovah a fait éclore des fleurs et mûrir des amandes, en une seule nuit, dans le désert afin de faire cesser les murmures que les Israélites dardèrent contre Lui. Les enseignants qui rêvent toujours de Canaan sont invités à s’approprier le bourdon de la performance. Pour bien serrer le nœud de cette allégorie biblique, ajoutons que malgré le choix du bâton d’Aaron par Jéhovah, c’est son cadet Moïse qui a pu rentrer en terre Promise avec le peuple de Dieu. Les voies de l’Eternel restent impénétrables. Mais, celles de la performance qui s’élèvent en ce début d’année scolaire parviendront-elles à sonder les cris d’orfraie des enseignants bluffées par la mystique de la réussite qu’ils sont invités à adorer ?

        Pour l’heure, la réussite de l’Ecole de la nation tient le rôle spectral de l’Arlésienne du conteur A. Daudet. Dans le contexte affligeant des chroniques diverses auxquelles l’organisation des examens scolaires est désormais abonnée, des programmes scolaires abrégés, des évaluations violant les principes élémentaires de la déontologie docimologique, des quanta horaires dont les modes de calcul rivalisent avec ceux du compte d’apothicaire, il sera de plus en plus difficile, à la ministre, de tenir objectivement la gageure de la réussite de l’année scolaire quoique, in fine, cette réussite sera proclamée pour rafistoler les lignes de force du tableau de la performance.

          Ce tableau de la performance coûte très cher au contribuable ivoirien. Le Bulletin Officiel des Marchés Publics de Côte d’Ivoire no 1521 du 16 juillet 2019 annonce que des marchés publics de gré à gré urgents ou sous forme de monopole ont été octroyés à la Société d’Importation Diverses de Côte d’Ivoire (SIMD-CI) par le Ministère de l’Éducation nationale, l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle à hauteur de 187.63 milliards de FCFA et par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour un montant de 34.03 milliards de FCFA. L’essentiel de ces marchés d’une valeur totale de 221.66 milliards de FCFA concernent : la « fourniture et la pose de 200 000 tables-bancs semi-métalliques du Primaire et du Secondaire » pour un montant de 17.6 milliards de FCFA, soit 88 004 FCFA l’unité; une « demande de gré à gré » sans aucune précision pour un montant de 17.01 milliards de FCFA ; une autre « demande d’autorisation de passer un marché de gré à gré » sans aucune précision non plus pour un montant de 17.01 milliards de FCFA, exactement le même montant que le marché précédent ; des « travaux d’achèvement de 114 établissements secondaires dans 28 régions de Côte d’Ivoire » pour un montant de 170.03 milliards de FCFA, soit 149.15 millions de FCFA par établissement. Dans un passé récent, en 2011, l’homme d’affaires malien dont la société a subitement atterri dans l’univers du bâtiment et des travaux publics après le juteux marché du recensement électoral obtenu aux côtés de l’entreprise française Sagem a raflé les 110 milliards de Fcfa pour la réhabilitation des universités publiques ivoiriennes via le même procédé de marché public de gré à gré. Faisons l’économie du scandale des agents de la police universitaire qui ont réclamé, en 2018, cinq (5) années d’arriérés de salaire à leurs employeurs SIMDCI et précisons, enfin, que la société de Kagnassy a installé des bureaux dans les universités publiques de Côte d’Ivoire et continue de bénéficier, chaque année, d’une ligne de crédit « inviolable » logée dans les budgets desdites universités pour soi-disant l’équipement et le renouvellement des infrastructures universitaires. Hormis l’acquisition de chinoiseries (tables-bancs) à 17.6 milliards de nos francs via la performante SIMDCI et la contractualisation de 10.300 enseignants du primaire au secondaire, la montée en puissance des frais annexes et autres cotisations exceptionnelles, véritables croque-poches des parents d’élèves, trouveraient volontiers leur place dans le chapitre de la performance scolaire parce qu’il faudrait bien que ça soient les parents d’élèves qui financent ce machin et non pas l’Etat : après tout, ce sont les enfants des Uns qui fréquentent ces écoles, ceux des Autres sont outre-Atlantique ou ailleurs.

         La quête de la performance a le dos large, mais sa colonne vertébrale reste pourtant fragile. Le contexte socio-politique dans lequel elle va se déployer, cette année, pourrait bien en être son talon d’Achille.

        L’année de la performance décrétée est également celle des élections et du changement ou non de régime politique en Côte d’Ivoire. D’ici à quelques mois, les préparatifs de ce grand tournant électoral agiteront les établissements scolaires. Malheureusement, l’Ecole de la république ne pourra pas échapper à ces batailles politiques larvées ou par procuration. Depuis des années, elle est devenue l’une (des) sinon la plus grosse pourvoyeuse des entrepreneurs politiques ivoiriens en main d’œuvre et bétail électoraux. Il faut bien des bras, jeunes et valides, pour  soulever les chaises, poser les bâches, bourrer les stades ou autres espaces de réunions politiques, il faut bien des « aboyeurs » (sans méchanceté aucune) de meetings recrutés, en majorité, dans un corps enseignants ultra politisé, pour miroiter des alouettes démesurément bichonnées aux fragrances de la propagande, il faut bien que toute une hiérarchie bureaucratique scolaire de « rattrapés » se mette en mission avec l’argent du contribuable, il faut bien que les retros commissions sur les frais annexes, dont le paiement en ligne a été suspendu, versées par les COGES à qui de droit, que la vingtaine de milliards des frais d’inscription « bouclent » le budget d’une certaine victoire entendue comme déjà « gérée ».

         La présidentielle est prévue pour le mois d’octobre prochain. Elle inaugurera la rentrée 2020-2021. Néanmoins, les tranchées opposants plus ou moins les enseignants militants coalisés RHDP à leurs collègues rassemblés sous l’étiquette des plateformes ou groupements politiques de commenceront à s’ouvrir durant cette année scolaire ; les missives requérant la réquisition de l’administration et la mobilisation massive des élèves, pluie battante et canicule sonnante, pour saluer la tournée d’Untelle ou d’Unetelle seigneurie, en villégiature plus politique qu’autre chose, vont se multiplier.

        Côté syndicats d’enseignants, cette année scolaire, sera comme une veillée d’armes. Beaucoup se préparent à s’inviter sur le marché électoral pas pour faire leurs emplettes mais pour surenchérir leurs revendications corporatistes légitimes du reste. Le contentieux de l’année dernière avec les autorités n’est pas encore éteint. La Coalition du secteur éducation formation de Côte d’Ivoire (Cosefci) qui tient la dragée haute a déjà annoncé les couleurs en demandant à l’Etat d’apporter rapidement des esquisses de solutions aux problèmes qui avaient entrainé une levée de boucliers, l’année dernière, sans qu’une issue n’ait été trouvée même après 40 jours d’âpres négociations.

         Ces revendications sont connues. Si d’ici à quelques mois, la fumée blanche ne sort pas de la muraille blanche du Plateau, l’Ecole de la République risque d’en pâtir. Qui plus est, les enseignants entendent désormais placer l’unité d’action syndicale au fronton de leur lutte commune. La mise en place de la Plateforme des organisations et syndicats d’enseignants-chercheurs et chercheurs de Côte d’Ivoire (Posec-Ci), le vendredi 17 septembre 2019, répond à la nécessité, pour les formations syndicales de ce secteur, de faire chorus et de resserrer les rangs lors des rencontres avec les pouvoirs publics dans le cadre de la lutte pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.

         Le ministre Albert Mabri ToiKeusse, dont les tiroirs contiennent les résolutions de la Concertation nationale sur l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique,  organisée les 17, 18 et 19 juin 2019 et dont les enseignants chercheurs attendent toujours des nouvelles, doit s’attendre à recevoir bientôt le mémorandum de la Posec-CI axé prioritairement sur trois axes : la gouvernance et le cadre managérial des universités, le respect des libertés et des franchises universitaires, les mauvaises conditions de travail et de vie des enseignants chercheurs et chercheurs qui impactent la qualité de la recherche et de la formation. La Posec-CI dont la Cnec est membre fondatrice prendra aussi en charge le dossier scandaleux de la suspension de salaire de 14 enseignants-chercheurs, depuis 9 mois. Malgré les nombreux appels à lever ses sanctions à l’encontre de Johnson Zamina et ses lieutenants, le président de l’Université de Cocody continue de se dresser sur ses cothurnes d’apparatchik. Conforté dans cette posture démiurgique, il a même prononcé le renvoi de plus de 800 étudiants de son université (nous y reviendrons dans une prochaine édition). Ces exclus viendront aussi-eux grossir le rang des mécontents qui, de jour en jour, grondent comme un volcan…

         Quoiqu’on en dise, cette année, les tutelles de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur bénéficieront d’une marge de manœuvre réduite. La balance des négociations avec leurs syndicats d’enseignants pourrait pencher du côté des derniers. Car, s’ils s’ouvrent à nouveau, les pourparlers se feront forcement dans l’ombre d’octobre de 2020. Et là, c’est bizarre ou pas, toutes les ripostes sauvages devront rester aux oubliettes. A moins que…ravi de nous retrouver le lundi prochain.

Prof. Alger EKOUNGOUN

Maître de conférences

Président du CNSER

02674539/09286021

« CNSER, faire la politique de l’Ecole aujourd’hui pour faire réussir notre nation demain »

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