Déclaration de l’Ong Opinion Éclairée pour l’accès à l’information et la lutte contre les fakenews à l’occasion de la journée internationale de fact-checking.
Le 2 avril est dédié au fact-checking dans le monde entier. Le fact-checking renvoie à la verification des faits.
Associée à internet, la pratique vise la vérification des faits en ligne. Cela consiste à vérifier de manière instantanée la véracité de faits , l’exactitude des chiffres, des images ou des vidéos présentées dans les médias sociaux et même les medias traditionnels.
Il peut s’agir de faits allégués par un internaute lambda, des personnalités publiques ou autres experts.
La verification vise également à évaluer le niveau d’objectivité des médias eux-mêmes dans leur traitement de l’information. Cette notion est apparue aux États-Unis dans les années 1990 sous l’appellation de fact checking.
Mise en pratique par des journalistes d’investigation dans le cadre de leur profession, la méthode s’est démocratisée grâce à des logiciels aidant les particuliers à vérifier les faits. Aujourd’hui tout internaute peut vérifier les faits allegués via les médias sociaux.
La non vérification des informations communiquées dans les médias traditionnels et numériques peut conduire à la psychose, au désastre, au désordre.
Le fact-checking s’impose pour réduire les impacts négatifs de la désinformation. Cependant, la pratique fait face à des défis divers en Côte d’Ivoire.
Malgré l’existence d’une loi d’accès aux informations d’utilité publique, il n’est pas aisé pour un fact-checker d’accéder aux sources publiques, tant au niveau de certaines institutions nationales qu’au niveau de structures internationales basées en Côte d’Ivoire.
Le déficit de communication pro active conduit à l’absence de données à jour en ligne.
Les lettres et les courriels de demande de précisions sur les déclarations restent dans la plupart du temps sans suite. Parfois elles obtiennent des réponses lapidaires ou expéditives.
Devant la maladie à coronavirus et à l’orée de la présidentielle de 2020, périodes propice à la divulgation de fausses nouvelles, il est impérieux de sensibiliser davantage au fact-checking en Côte d’Ivoire.
Les administrations sont invitées à publier de manière pro active les données d’utilité publique.
Nesmon De Laure, journaliste, présidente de l’Ong Opinion Éclairée pour l’accès à l’information et la lutte contre les fakenews.
Fait à Abidjan le 2 avril 2020
L’Ong Opinion Éclairée est éditrice du site www.lemediacitoyen.com
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