Elections locales ivoiriennes, ce que les populations doivent savoir

Elections locales ivoiriennes. La campagne pour les élections locales vient d’être lancée . Les candidats des différentes chapelles politiques et les indépendants sillonnent les coins et recoins à la recherche d’électeurs. Ceux-ci, doivent rester vigilants pour ne pas se faire duper par de beaux discours, généralement vides de sens.

Qu’est ce que les populations doivent retenir pendant cette campagne ?

D’abord il faut savoir qu’il s’agit d’une ELECTION LOCALE c’est-à-dire une élection qui se passe localement et qui a un intérêt local. Les populations doivent donc choisir quelqu’un qui est avec eux , qui connaît leurs réalités , qui les vit. Il serait donc une erreur de confier sa commune ou sa région à une personne qui n’y réside pas permanenment et donc qui se fera représenter.

Ensuite, il faut comprendre que les budgets des localités sont attribuées en fonction du poids démographique et de l’étude de la collectivité. Il n’y a donc le critère d’appartenance politique du premier responsable dans l’attribution du budget. C’est pour cela que vous trouverez des collectivités administrées par des opposants ou indépendants qui sont mieux administrées .

Les populations doivent donc éviter de choisir des candidats en fonction de leur parrain ou du leader de leur formation politique mais regarder le lien que le candidat a , avec sa localité et/ ou sa population.

Également les populations doivent avoir l’esprit critique pour juger de la faisabilité ou réalisabilité des projets ( souvent rêves ) qui leurs sont soumis. Il ne faut avaler tout ce qui est dit mais il faut s’interroger sur la faisabilité du projet . Donc si un candidat dans une localité reculée dit qu’il construira un port , les populations doivent savoir qu’il s’agit d’un projet irréaliste. Les populations doivent également s’approprier la loi de 2003 sur la décentralisation pour savoir les possibilités des mairies et des conseils régionaux. Cette appropriation permettra de savoir par exemple qu’un conseil municipal n’est pas en mesure, selon la loi, de construire une université, un lycée…
De plus , le dernier élément que les populations doivent regarder chez les candidats, c’est l’amour de ceux-ci pour les localités qu’ils désirent diriger . Un candidat qui aime vraiment sa localité n’attend pas d’être l’élu pour poser des actions pour celle-ci. Un candidat qui aime sa localité ne conditionne pas son action ou l’action de son carnet d’adresse à son élection. Donc celui qui pose des conditions à ses actions pour la localité n’est qu’un opportuniste.
Enfin, il faut choisir le candidat qui admet la possibilité de sa défaite sans annoncer l’apocalypse, celui qui a un discours conciliateur, le plus fair-play afin de faire de la politique et de la démocratie, une compétition saine et non une guerre.

Par ailleurs, les statistiques de la Commission électorale indépendante (CEI), pour les municipales du 2 septembre 2023 sont connues. En effet, ce sont 30 088 candidatures qui sont retenues, pour 10 220 femmes (soit 33,97%) et 19 868 hommes, représentant 66,03%.

Tandis que pour les régionales, 5214 candidatures sont enregistrées pour 1 672 femmes (32,07%) et 3 542 hommes, soit 67,93%.

Pour rappel, selon les données de 2016, la Côte d’Ivoire compte 230 collectivités territoriales. Et ce sont, entre autres, 2 districts, 31 régions et 197 communes. 

 

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Alain Touré

Lemediacitoyen.com 

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