Loi quota. Pas de répit pour la plate-forme politique des femmes candidates de Côte d’Ivoire (PLAPOFCACI). Noelle Houlé présidente à peine élue , invite à un sursaut pour le respect de ce droit politique des femmes.
C’est un appel à la solidarité sans équivoque que lance Noelle Houlé. Elle est la présidente de la Plafopcaci. « Nous convions toutes nos sœurs candidates ou aspirantes solitaires qui pensent que la politique est un jeu individuel ou clanique, ainsi que celle qui attendent encore les hommes pour motiver leurs engagements de rejoindre sans observer de délai. Cet espace est pensé pour créer une chaine synergique pour l’effectivité de l’application de nos droits. »
La leader de la plateforme a tenu ces propos au cours d’une conférence de presse le 11 juin 2021 à Abidjan Plateau.
Aussi, la présidente de cette organisation Noelle Houle, se veut directe. « La participation des femmes sur un pied d’égalité avec les hommes à la vie publique, politique et aux instances de prise de décisions relève des droits humains. » À l’en croire, c’est un élément essentiel et constitutif de la démocratie.
Pour Noelle Houle, présidente de la Plapofcaci , « les femmes sont sous représentées dans les instances de prises de décision et des assemblées électives ». En témoignent les chiffres, selon elle . En effet, 11,37% soit 29 femmes élues sur 255 sièges aux élections législatives du 06 mars 2021. De même, 19,19% en terme de pourcentage soit 19 femmes sur un total de 99 sièges aux sénatoriales. Un pourcentage de 7,96% aux municipales soit 16 femmes sur un total de 201 communes.
Enfin, une seule présidente de conseil régional sur un total de 31 régions soit 3,33% . » Noelle Houlé soutient que ces chiffres mettent à nu la non application du décret permettant d’atteindre l’objectif de la représentativité des femmes dans les assemblées électives.
Aussi la Plapofcaci constate que la récente composition du gouvernement affiche un maigre taux. Soit 7 femmes sur 41 postes de ministres dans nos instances de décision. C’est une réalité loin de répondre aux exigences de renforcer la participation politique des femmes souhaitée par les nations unies.
De fait, ce constat maintient une inégalité dans la représentativité homme et femme dans les assemblée électives aux dires de la présidente. Les femmes leaders engagées en politique et candidates à des postes électifs décident de s’approprier cette loi sur le quota qui octroie un pourcentage de 30% de présence féminine dans dans les instances de décision. De même elles s’engagent à sensibiliser et mobiliser les femmes à s’intéresser et prendre une part active à la vie publique et politique du pays. Ensuite, constituer une force vive de qualité contre les menaces et autres violences faites aux femmes.
« Notre engagement consistera également à promouvoir et protéger tous les droits fondamentaux des femmes et des filles, puis veiller à ce qu’elles participent pleinement et à égalité à l’édification d’un monde meilleur pour tous et leur confier un rôle accru dans le processus de développement. » Nous confient-elles.
Par ailleurs pour l’effectivité de la loi sur le quota, elles demandent aux partis politiques, au gouvernement, aux organismes des nations unies, aux institutions compétentes etc. de s’inscrire sans restriction au programme d’action et de contribuer à sa réalisation.
Délorès Pie
Lemediacitoyen.com
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