Les réactions fusent depuis l’annonce du report des élections en République Démocratique du Congo (RDC) pour le dimanche 30 décembre 2018. Le Conseil de sécurité de l’ONU invite au maintien du dialogue entre les parties.
Un report de 7 jours a été annoncé par Corneille Nagaa, le président de la Commission au cours d’une conférence de presse. Il a préalablement annoncé aux candidats l’impossibilité d’organiser les élections pour l’heure. Un autre report intervient dans le report. Il concerne les deux circonscriptions électorales de Beni au Nord-Kivu et de Yumbi dans la province de Maï-Ndombe, pour le mois de mars en raison d’Ebola.
Réagissant, le Conseil de sécurité de l’ONU invite au maintien du dialogue entre les parties dans un communiqué. Le conseil exprime « l’espoir que cette extension permette de créer les conditions favorables à ce que les électeurs congolais puissent s’exprimer en toute liberté le 30 décembre ». Les membres du conseil ont appelé à « un dialogue continue et à la transparence avec tous les acteurs politiques ».
Selon des observateurs sur place contactés par Le Media Citoyen, l’opinion s’attendait à ce report. « La Commission électorale n’est pas prêtre. La machine à voter est compliquée à maîtriser ». Dans le milieu des observateurs électoraux, on pointe du doigt la non-distribution à temps des bulletins de vote. La présence de groupes armés à l’Est du pays est également constatée. La persistance de la maladie à fièvre Ebola rend difficile l’usage de la machine électorale censée prendre les empreintes de chacun, alors que la maladie se transmet par le toucher.
Au total, 40 millions d’électeurs sont attendus pour 75.000 bureaux de vote. Ils devront choisir un président parmi 21 candidats. Le pays enregistre 16.000 candidats à la députation nationale pour 500 postes et 19.000 candidats à la députation provinciale pour 750 postes.
Justice Vero
Soyez le premier à commenter