Violences sexuelles en Côte d’Ivoire, les conflits, un terreau fertile

Une vue des participants à l'atélier de Dabou sur les violences sexuelles . (LMC)

Les violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre. Et la Côte d’Ivoire n’échappe pas au phénomène. Le  Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA) insistent sur la nécessité de renforcer la sensibilisation. Ce, en collaboration avec le comité National de Lutte contre les Violences Sexuelles liées aux Conflits (CNLVSC).

Un phénomène dont on parle peu dans les médias. Les violences sexuelles utilisées comme arme de guerre. « Pendant les conflits en Côte d’Ivoire, les violences sexuelles ont été utilisées comme tactique de guerre. Les belligérants ont utilisé pour faire mal à l’autre partie. Pas pour satisfaire la libido ». Une affirmation de  Nanourou BERTHE  Chef de projet au PNUD. Lemediacitoyen.com l’a interrogé à l’occasion de l’ouverture d’un atelier sur le sujet ce 19 juin à Dabou. La rencontre qui cible des acteurs de medias  prend fin le 21 juin 2019.

Objectif : Améliorer la communication autour de la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits. Ces sessions de renforcement de capacité vont donc permettre  d’améliorer les capacités des participants sur les questions liées aux violences sexuelles liées aux conflits (VSC), informer et sensibiliser sur les enjeux de la lutte contre les VSC, améliorer la compréhension et l’appropriation de la notion des VSC, renforcer les capacités sur les violences basées sur le genre (VBG) et leurs conséquences, partager les expériences pour identifier les bonnes pratiques et les leçons apprises pour la prévention et la réponse aux violences sexuelles en situation de conflit, puis, proposer un mécanisme de collaboration permanent pour une meilleure prise en compte de la lutte contre les VBG et les VSC dans les médias en Côte d’Ivoire.

 Plusieurs thèmes sont à l’ordre du jour. Il s’agit du « Cadre général de la lutte contre les violences sexuelles en situation de conflit, des généralités sur les violences basées sur le genre, des généralités sur les droits de l’homme, la prise en charge holistique des VBG et les principes directeurs, les violences sexuelles liées aux conflits le mécanisme conjoint de suivi des cas de violation des droits de l’homme y compris les VSC, les exercices pratiques » etc.

Au nom du représentant résidant du PNUD, le Chef de projet M. Nanourou BERTHE à indiquer le rôle du PNUD à savoir accompagner l’Etat de Côte d’Ivoire dans la lutte contre les violences sexuelles. « Les facilitateurs (formateurs) sont là pour faciliter les échangent, lors de nos partages d’expériences », a-t-il dit ensuite, avant de souhaiter une bonne  session de formation aux participants.  

Pour rappel, la Côte d’Ivoire a obtenu son retrait de la liste des forces armées impliquées dans les cas de violences sexuelles liées aux conflits (VSC), le 15 mai 2017. L’information a été diversement appréciée par la communauté nationale en raison de la méconnaissance d’une part de la notion de violences sexuelles liées aux conflits et d’autre part des efforts entrepris par la Côte d’Ivoire pour sortir de cette liste dite ‘’de la honte’’.

 Par ailleurs, les actions entreprises actuellement dans le but d’éviter la répétition de crimes de violences sexuelles en cas de crise ou de conflit, ne sont pas suffisamment connues par les populations et particulièrement les professionnels des médias et la société civile. Ce qui explique cet atelier de renforcement de capacité des acteurs des médias dont le rôle est déterminant dans la consolidation des acquis et la pérennisation de la politique de « Tolérance Zéro » engagée par le gouvernement à travers le comité national de lutte contre les violences liées aux conflits (CNLVSC).

Marina Kouakou, envoyée spéciale

Lemediacitoyen.com

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