Karim Khan, pour redorer le blason de la CPI

   Karim Khan.  Le 16 juin 2021, il portera la toge de procureur de la cour pénale internationale. Karim Asad Ahmad Khan a été élu le vendredi 12 février 2021 à ce poste au 2e tour d’une élection acharnée. Le magistrat britannique qui connait la CPI, sera-t-il outillé pour faire oublier le coté « politique » de cette cour de justice ?

     A 50 ans le natif d’Edimbourg en écosse est sans doute arrivé au sommet de sa carrière de magistrat. Elu avec 72/123 des voix au 2e tour d’une élection qui a eu lieu par manque de consensus entre les Etats parties, il a, au vu de son important CV, le profil de l’emploi. Avocat qui s’est fait connaitre comme défenseur du dictateur libérien Charles Taylor ou du chef de guerre congolais acquitté par la cour Jean-Pierre Bemba Gombo ou encore de Saïf Al-Islam, le fils ainé de Mouammar Kadhafi l’ancien président Libyen. Karim Khan est toujours au vu de son CV, un élément bien placé de l’Organisation des Nations Unies. Nommé par le secrétaire général de l’Onu en 2018 comme conseiller spécial en charge de stocker les preuves sur les crimes de guerres et de l’humanité lors du conflit irakien, on peut affirmer qu’il a une vue très avisé sur sa nouvelle mission.

Le soutien de la société civile

   Au moment où la cour pénale internationale est au creux de la vague avec des procès mal menés par Fatou Bensouda la désormais ex-procureur, l’élection du nouveau quinquagénaire britannique est assurément bien venue.  Karim Khan a du pain sur la planche. Il doit absolument redorer le blason de la cour pénale internationale. Remettre la CPI sur pied au niveau des finances, amener les Etats parties à coopérer, renforcer le personnel et reformer la cour en profondeur, faire la chasse aux bons coupables, voilà à quoi, l’avocat international doit s’atteler dès sa prise de fonction. La société civile à l’instar de la FIDH (fédération internationale des droits de l’homme) qui salue l’arrivée du nouveau procureur et qui espère qu’il « perpétuera et renforcera les liens de la cour et la société civile. », se met à sa disposition pour une bonne coopération  dans le but de « relever les défis à venir pour rendre justice aux victimes et aux communautés affectées, ce qui constitue même l’essence de la cour »

 

Armand Ire à Paris

Lemediacitoyen.com 

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