Notre pays la Côte d’Ivoire entame cette année 2019, une année préélectorale, en prélude des échéances de 2020.
En ce début d’année 2019, je présente tous mes meilleurs vœux à la Côte d’Ivoire tout en pensant aux victimes des deux dernières décennies douloureuses de crise que notre pays a connues.
En effet, après la mort du Président Houphouët Boigny, la boite de pandore a été ouverte face à l’appétit du pouvoir des uns et des autres qui invoquaient les principes démocratiques pour justifier leur lutte. Pour certains, il était nécessaire qu’il puisse avoir une alternance du pouvoir pour garantir une meilleure gestion des ressources du pays. Pour d’autres, il était nécessaire qu’en toute équité, ils puissent être autorisés à concourir en toute liberté aux échéances démocratiques et aux élections.
Oui de 1993 à 2013, nous avons assisté à des batailles et à des luttes fratricides faisant intervenir la communauté internationale notamment la CEDEAO, l’Union africaine et les Nations Unies à travers le déploiement des forces civiles et militaires des nations Unies.
Nous avons vécu un coup d’Etat en 1999, une rébellion en 2002 avec leur lot de violations des droits de l’homme et de crimes organisés, changé deux fois de constitutions, organisé des élections qui se sont toutes soldées par des violences et qui ont cristallisé l’attention de la Communauté sous régionale inquiète pour ses ressortissants. Des femmes et des enfants ont été victimes de violences et de déplacement massifs et certaines personnes ont tout perdu et sont restées sans réparation concrètes.
Tout cela, parce qu’en réalité, les acteurs politiques ne voulaient pas en toute humilité et réalisme accepter les principes et les règles démocratiques. A un moment, ils se croyaient tellement forts, invincibles et maitres du jeu qu’ils ne croyaient pas utile de prendre en compte toutes les alarmes rouges qui indiquaient que la situation était grave et pleine d’incertitudes.
Durant ces deux décennies, la société civile s’est engagée grâce à des leaders courageux et capables de faire entendre la voix des sans voix. Cette voix était faible compte tenu de la fragilité de ce mouvement et de l’inclusion de personnes politiques qui arpentaient les salons des hommes politiques pendant qu’ils se disaient activistes de la société civile.
Comme résultat, nous avons eu des leaders que dis-je, de personnes se revendiquant de la société civile dans d’importantes institutions de la république qui étaient en réalité des caisses de résonance de certains partis politiques et qui n’ont eu aucun impact réel dans ces institutions.… suivez mon regard…..
Aujourd’hui, nous sommes en 2019 et la majorité des réseaux et coalitions qui prétendent s’intéresser à la démocratie et les droits humains sont tous muets et attendent tout simplement qu’il y ait des élections afin d’occuper certains postes de manière frauduleuse tout en faisant de la manipulation de l’électorat. Ces leaders ne lèvent pas le petit doigt devant la situation chaotique que notre pays est en train de vivre. Non ! C’est le silence radio !
Aujourd’hui, nous avons besoin d’un nouveau paradigme au niveau de la société civile ivoirienne et de la société politique en Côte d’Ivoire.
La situation des mairies du Plateau, Port Bouet et grand Bassam où l’Etat, sous prétexte de la mise en application de la loi, est en train d’ériger des préfets comme Maire est affreuse et tout simplement INACCEPTABLE. Ce n’est ni la démocratie mais c’est tout son contraire avec pour lit la violence et la confiscation du choix du peuple.
Par ailleurs, la prochaine réforme de la commission Electorale indépendante est un enjeu qui viendra en rajouter de la tension au climat socio politique de notre pays.En ce début d’année 2019, je souhaite que :
Nous puissions avoir une opinion publique forte en Côte d’Ivoire,
Nous puissions avoir des organisations de la société civile dynamiques avec de nouveaux leaders capables de se coaliser pour des intérêts stratégiques et communs et faire entendre leur voix et non des leaders qui ont pour seule vision d’exécuter des programmes.
Enfin, je souhaite tout simplement un renouvellement de la classe politique ivoirienne avec des jeunes cet des femmes qui pourront porter la destinée de notre beau pays et non l’engouffrer dans des querelles interminables.
Je crois plus au dynamisme des organisations et des leaders courageux qu’en des responsables de coalitions ou de réseaux de la société civile qui caporalisent la lutte pour des intérêts personnels.
Bonne année 2019 à tous.
Avec mes salutations militantes
Nathalie Kone Traore (NKT)
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